Trump mise sur la bataille de la Cour suprême pour mobiliser les républicains

0
72

[ad_1]

Le cercueil de Ruth Bader Ginsburg devant la Cour suprême à Washington, le 23 septembre.

A l’automne 2017, les membres de la Federalist Society, la plus puissante des organisations de juristes conservateurs, avaient reçu à l’occasion de leur congrès annuel un objet destiné à leur faire oublier les débuts mouvementés du mandat de Donald Trump marqués par les controverses et les limogeages à répétition : une balle anti stress rouge. Elle était frappée de l’effigie du premier juge nommé par le président à la Cour suprême, avec les mots « but Gorsuch ». Aux yeux de la droite américaine, cette victoire valait absolution pour tous les excès du trumpisme et ses entorses aux principes du Parti républicain en matière de libre-échange ou d’équilibre budgétaire.

Cette obsession vis-à-vis de la Cour suprême, à nouveau illustrée en 2018 lors de l’âpre bataille pour la nomination de Brett Kavanaugh, affaibli par une accusation qu’il démentait d’agression sexuelle remontant à son adolescence, explique pourquoi le « Grand Old Party » (GOP) s’est rassemblé en un temps record autour du chef de la majorité au Sénat, Mitch McConnell (Kentucky) après le décès, le 19 septembre, de la juge progressiste Ruth Bader Ginsburg. Le GOP est en passe de renforcer la majorité conservatrice de la plus haute instance juridique des Etats-Unis en la faisant passer de cinq à six juges sur neuf.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Ce que nous lègue Ruth Bader Ginsburg, ancienne juge à la Cour suprême américaine »

Cette majorité renforcée vaut bien le reniement des paroles prononcées en 2016 pour bloquer le juge nommé par Barack Obama, Merrick Garland, président de la prestigieuse cour d’appel du District de Columbia, après le décès brutal de l’ultra-conservateur Antonin Scalia en février. Il fallait alors entendre la voix des électeurs qui allaient se prononcer huit mois plus tard. En 2020, à un peu plus de six semaines de la présidentielle, et alors que les opérations de vote anticipé ont déjà commencé dans certains Etats, cet impératif n’est plus à l’ordre du jour.

L’issue de la procédure de confirmation ne fait pas l’ombre d’un doute. Le Parti républicain dispose en effet des 51 voix nécessaires pour confirmer la juge que Donald Trump devrait nommer samedi 26 septembre en remplacement de l’icône progressiste. Le suspens a été levé le 22 septembre lorsque le sénateur républicain de l’Utah Mitt Romney, élu en 2018, a indiqué qu’il était favorable à ce que la procédure suive son cours. Auparavant, deux sénatrices, Susan Collins (Maine) et Lisa Murkowski (Alaska) avaient indiqué qu’elles s’en tiendraient, elles, à la règle défendue par les républicains en 2016.

Il vous reste 66.02% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: