Trump et Kim, deux hommes pressés de s’entendre

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Les dirigeants américain et nord-coréen veulent afficher un succès diplomatique pour leur deuxième rencontre.

Par Gilles Paris et Philippe Pons Publié aujourd’hui à 10h44

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Le leader nord-coréen, Kim Jong-un, le 23 février, à Pyongyang, dans un train à destination du Vietnam. Korean Central News Agency/ AP
Le leader nord-coréen, Kim Jong-un, le 23 février, à Pyongyang, dans un train à destination du Vietnam. Korean Central News Agency/ AP Korean Central News Agency/ AP

Donald Trump et Kim Jong-un, qui vont se retrouver mercredi 27 et jeudi 28 février à Hanoï, ont un point commun : ils sont pressés. Le premier, en butte à ses difficultés internes, veut engranger au plus vite un succès diplomatique en étant le premier président américain à avoir mis fin à l’état de guerre avec la Corée du Nord et délivré les Etats-Unis du risque d’une attaque nucléaire nord-coréenne. Le second espère qu’une retombée de la tension avec les Etats-Unis permettra d’amorcer une sortie de l’ornière de l’économie nord-coréenne.

Depuis le premier sommet à Singapour, en juin 2018, Donald Trump ne perd pas une occasion de vanter la qualité de ses relations avec Kim Jong-un, qu’il présente comme la clef de la détente en cours. Un argument qui lui permet d’opposer ses qualités supposées de négociateur à celles de ses prédécesseurs. Il a assuré, le 15 février, que le dernier d’entre eux, Barack Obama, « était prêt à partir en guerre » contre Pyongyang. « En fait, il m’a dit qu’il était sur le point de commencer une grande guerre avec la Corée du Nord », a ajouté le président avant d’essuyer une salve de démentis de l’administration précédente.

Dénucléarisation mise en doute

La lenteur de ce processus risque rapidement de se heurter au calendrier électoral américain. Dans un an, les primaires d’investiture auront déjà débuté et Donald Trump sera progressivement absorbé par sa campagne de réélection. La fenêtre est donc particulièrement étroite pour avancer vers l’objectif officiel d’une dénucléarisation unilatérale « complète, irréversible et vérifiable ».

Cette dénucléarisation est mise en doute par les propres services de renseignement de Donald Trump. Le rapport annuel sur les menaces qui pèsent sur les Etats-Unis, publié en janvier, estime ainsi « peu probable que la Corée du Nord abandonne toutes ses armes nucléaires » et note la poursuite « d’activités non compatibles avec une dénucléarisation totale ». Un avis qui compte alors que la politique étrangère du président est de plus en plus contestée au Congrès, y compris dans les rangs républicains.

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Donald Trump a répliqué à cette estimation peu encourageante par un message publié sur son compte Twitter. « Les relations avec la Corée du Nord sont les meilleures jamais eues pour les Etats-Unis. Aucun test [nucléaire ou balistique], les dépouilles rendues [de soldats américains morts pendant la guerre de Corée], les otages revenus [américains retenus en Corée du Nord]. Bonne chance de dénucléarisation », a écrit le président en énumérant les gains limités engrangés jusqu’à présent. Cet état d’esprit pourrait être propice à des concessions, pour peu que Kim Jong-un s’engage également dans une démarche de petits pas.

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