Trump choisit un golf Trump pour accueillir le sommet du G7, tollé à Washington

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Le Trump National Doral Club, à Miami, accueillera en juin 2020 ce rendez-vous annuel, au risque d’alimenter les accusations sur les conflits d’intérêts de l’ancien magnat de l’immobilier.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h41

Temps de Lecture 3 min.

Une vue de l’entrée du Trump National Doral à Miami, en Floride, en avril 2018.
Une vue de l’entrée du Trump National Doral à Miami, en Floride, en avril 2018. MICHELE EVE SANDBERG / AFP

Donald Trump l’avait laissé entendre, la Maison Blanche l’a confirmé, provoquant une vague d’indignation : le prochain sommet du G7 aura lieu dans un des clubs de golf du président américain, en Floride. Le Trump National Doral Club, à Miami, accueillera donc, du 10 au 12 juin 2020, ce grand rendez-vous annuel qui rassemble les dirigeants des sept pays développés.

« Nous sommes absolument convaincus que c’est le meilleur endroit pour l’organiser », a affirmé jeudi 17 octobre Mick Mulvaney, chef de cabinet de la Maison Blanche, au risque d’alimenter les accusations — déjà nourries — sur les conflits d’intérêts de l’ancien magnat de l’immobilier. L’annonce a suscité de très vives réactions à Washington, parmi les élus comme dans la société civile. Le dernier G7 organisé aux Etats-Unis, en 2012 sous la présidence de Barack Obama, avait eu lieu à Camp David, résidence gouvernementale située dans le Maryland.

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Accusations de conflit d’intérêts

Jerry Nadler, président démocrate de la commission judiciaire à la Chambre des représentants, s’est dit scandalisé, voyant dans cette décision « un exemple éhonté de la corruption du président ». « Nos pères fondateurs doivent se retourner dans leur tombe, a tonné le sénateur démocrate Richard Blumenthal. Ce n’est pas simplement un conflit d’intérêts, c’est anticonstitutionnel. »

« C’est à peine croyable », a réagi l’ONG Citizens for Responsibility and Ethics, qui se concentre sur les conflits d’intérêts dans la classe politique américaine. « Il n’y a plus aucun doute : le gouvernement américain est utilisé comme une filiale de relations publiques et de marketing de la Trump Organization. »

Face à l’avalanche de questions suscitées par ce choix, M. Mulvaney a assuré qu’il était le résultat d’un processus rigoureux et que douze sites différents avaient été considérés. « Il y aura toujours des gens qui n’accepteront pas l’idée que cela se passe dans une propriété Trump. Nous en sommes conscients, mais nous irons là-bas malgré tout », a-t-il persisté lors d’un point presse.

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Comment cette décision a-t-elle été prise ? « Nous avons utilisé les mêmes critères que ceux utilisés par les précédentes administrations pour l’organisation de sommets », a-t-il assuré. Est-il prêt, dans un souci de transparence, à rendre publics les documents ayant permis d’aboutir à ce choix ? « Absolument pas. »

N’est-ce pas un moyen éhonté de faire de la publicité pour la marque Trump ? « J’ai déjà entendu ça… Je vous demande simplement de prendre en compte le fait que la marque Donald Trump est déjà suffisamment forte comme ça. » N’y avait-il pas, à travers les Etats-Unis, d’autres lieux susceptibles d’accueillir un tel sommet ? « Ce n’est pas le seul endroit possible, mais c’est le meilleur endroit. »

Une possibilité évoquée lors du G7 à Biarritz

De son côté, la Trump Organization s’est dite « honorée » d’avoir été choisie par… Donald Trump. A l’occasion du dernier sommet du G7, organisé cet été par la France à Biarritz, Donald Trump avait lui-même défendu sans complexe ce scénario inédit. « C’est un endroit formidable !, avait-il expliqué. Il a une superficie considérable, plusieurs centaines d’hectares, donc nous pouvons gérer tout événement sur place (…). Il se trouve juste à côté de l’aéroport. »

Le président américain avait, à cette occasion, balayé d’un revers de la main les questions juridiques ou éthiques. « Je ne vais pas en tirer d’argent du tout, avait-il assuré. Je m’en fiche de faire de l’argent. » « Cela me coûtera probablement quelque chose comme entre 3 et 5 milliards de dollars d’être président », avait-il renchéri, sans la moindre explication sur les éléments qui lui auraient permis d’arriver à ce chiffre.

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Au-delà du choix de l’hôtel, le chef de cabinet de la Maison Blanche ne s’est pas attardé sur les priorités qui seraient mises en avant par les Etats-Unis lors de cette rencontre. « Le changement climatique ne sera pas au programme », a-t-il simplement lâché, sûr de son fait, en réponse à une question sur ce thème. Donald Trump est le seul dirigeant de la planète à avoir retiré son pays de l’accord de Paris sur le climat visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et enrayer l’emballement du changement climatique.

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