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Après ses propos sur l’OTAN « obsolète », ses interrogations quant à la pertinence de la clause de défense mutuelle entre les pays alliés ou ses critiques incessantes contre l’insuffisance des dépenses militaires des Européens, Donald Trump a suscité de nouvelles tensions au sein de l’Alliance atlantique. Attaquant de front l’Allemagne, lundi 15 juin, en la qualifiant de « délinquante » et en affirmant qu’elle devait « des milliards de dollars » à l’OTAN, le président américain a lancé l’idée d’une réduction à 25 000 des « 52 000 » soldats de l’US Army présents sur le sol allemand – ils sont en réalité 34 000, appuyés par 19 000 employés civils, d’après des chiffres du Pentagone.
Le but ? A l’évidence, sanctionner un pays protégé par les Etats-Unis mais qui a « des arriérés », ce qui est « ridicule », ajoutait le locataire de la Maison Blanche. Un pays auquel le président américain reproche aussi, en vrac, sa participation au projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie, sa politique migratoire, ou son excédent commercial avec les Etats-Unis.
La déclaration présidentielle a, en tout cas, surpris tout le monde. A Berlin, à la direction de l’OTAN, chez les alliés, et même au Congrès américain, où personne n’avait visiblement été informé de ce projet qualifié d’« erreur colossale » par Ben Hodges, ancien commandant des forces américaines en Europe, interrogé par le site Politico.
Kay Bailey Hutchison, l’ambassadrice auprès de l’OTAN, a elle-même avoué, mardi, à la veille d’une réunion des ministres de la défense à Bruxelles, qu’elle ne pouvait livrer de détails. « Pour autant que nous sachions, [le président] a demandé aux militaires d’évaluer notre future structure en Europe et d’examiner où les troupes serviraient le mieux la dissuasion et la défense pour toute l’Europe », a précisé la diplomate.
Eviter la surenchère
Visiblement décontenancé, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lui aussi tenu à l’écart de la décision, a convenu que la question était « importante » pour l’Alliance mais il a précisé qu’elle concernait surtout la relation bilatérale entre Berlin et Washington. Le responsable norvégien, tentant de calmer le jeu, a souligné qu’aucune décision officielle n’était prise. Et qu’en tout état de cause l’armée américaine était toujours bien présente en Europe, où elle participe à des manœuvres de grande ampleur tandis qu’elle renforce sa présence à l’Est et dans les pays baltes.
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