« Très peu d’investissements et trop d’épargne »

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L’économiste Guntram Wolff constate, dans une tribune au « Monde », que la Banque centrale européenne ne pourra parer la prochaine récession, et appelle les gouvernements européens à investir massivement.

Publié aujourd’hui à 06h00 Temps de Lecture 4 min.

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« Un important plan d’investissement public visant à verdir l’économie européenne est nécessaire si l’Europe compte atteindre son objectif de neutralité climatique » (Photo: la BCE à Francfort).
« Un important plan d’investissement public visant à verdir l’économie européenne est nécessaire si l’Europe compte atteindre son objectif de neutralité climatique » (Photo: la BCE à Francfort). AGE / Photononstop

Tribune. Une récession ! C’est la nouvelle inquiétude en Europe et aux Etats-Unis. Il est difficile d’évaluer en temps réel si une récession est bel et bien en train de se produire, mais il n’y a aucun doute sur l’existence de risques importants, tels que la guerre commerciale et le « no deal » du Brexit britannique.

Pour les ministres des finances européens, c’est un nouveau défi. Par le passé, lorsqu’une récession majeure survenait, ils savaient que la Banque centrale européenne (BCE) serait la première ligne de défense. Mais aujourd’hui, avec des taux d’intérêt nuls, la marge de manœuvre de la BCE est très limitée. Elle pourrait certes relancer un programme d’achat d’actifs, pousser plus loin dans le négatif son taux d’intérêt à court terme, mais la réalité est que sa capacité à contrôler l’inflation et à gérer le cycle économique est extrêmement limitée à ce stade.

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L’ancien vice-président de la BCE, Vitor Constancio, a reconnu, le 22 août sur son compte Twitter, qu’il s’agissait d’un « mythe théorique selon lequel, en toutes circonstances, la politique monétaire seule peut contrôler l’inflation à volonté ». Dans le même ordre d’idées, Larry Summers, ancien secrétaire du Trésor aux Etats-Unis et professeur d’économie à Harvard, également sur Twitter à la même date, affirme que les politiques structurelles et fiscales sont désormais les principaux moyens d’action.

Cela place définitivement la balle dans le camp des ministres des finances européens. Mais pour réussir, ils doivent fondamentalement changer leur mentalité.

Plans de dépenses concrets et réductions d’impôts

Il ne suffit pas de compter sur des stabilisateurs automatiques, tels que les allocations-chômage ou l’impôt sur le revenu, comme vient de le suggérer Jens Weidmann, président de la Bundesbank, dans une interview le 24 août à l’hebdomadaire Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAZ), rapportée par Reuters.

Ces mécanismes régulent passivement les cycles économiques et permettent d’atténuer un ralentissement, mais ils interviennent trop tardivement, une fois que les travailleurs ont déjà perdu leur emploi. A eux seuls, ils ne suffisent donc pas pour faire face à une récession.

Il est temps de passer d’une politique budgétaire réactive à une politique budgétaire proactive



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