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C’est une galère inattendue, une affaire de paperasse, qui illustre le sort des Britanniques en France depuis le début du Brexit. Plusieurs milliers d’entre eux risquent de perdre leur permis de conduire à cause d’un imbroglio bureaucratique entre Londres et Paris, à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), au 1er janvier 2021.
Le divorce consommé, les quelque 142 000 citoyens britanniques résidant en France doivent désormais échanger leur permis de conduire, afin de disposer d’un titre français. Une période de tolérance d’un an, jusqu’au 31 décembre 2021, leur a été accordée par Paris. Cette date passée, l’unique moyen d’obtenir un permis conforme sera de repasser l’examen, épreuves de code et de conduite.
Tom, 55 ans, s’y est pris tôt, dès le mois de janvier, de peur que la procédure prenne plusieurs mois. Cet ingénieur de la région toulousaine s’est connecté le 5 janvier à la plate-forme en ligne de l’Agence nationale des titres sécurisés, chargée de délivrer le précieux sésame, quelques jours à peine après l’entrée en vigueur du Brexit. Pour seule réponse, il a reçu un message d’erreur. Depuis, plus rien.
Les démarches sont bloquées, suspendues aux négociations en cours entre Londres et Paris autour d’un accord de réciprocité sur la question – apparemment anodine, mais en fait épineuse – de l’équivalence des permis. Rien n’avait été convenu lors des laborieuses négociations menées pour parfaire la sortie de l’UE du Royaume-Uni. Les pourparlers « devraient aboutir dans les prochaines semaines. Avant la fin de l’année, c’est sûr », promet le ministère français de l’intérieur, sans plus de précisions.
Accumulation de demandes
Dans ce contexte, la débrouille est la seule solution qui s’offre à Tom. D’origine irlandaise, il envisage de rentrer à Galway, chez sa mère, le temps d’échanger son permis britannique contre son équivalent en Irlande – le pays étant membre de l’Union européenne, les permis sont valables en France. Mais la procédure pourrait durer quelques mois. « C’est dingue de devoir déménager pour ça, regrette-t-il. J’habite et paie mes impôts ici, en France. »
Leigh a tous ses papiers en règle et fait « tout pour s’intégrer » depuis qu’elle a posé ses valises dans le Languedoc, en 2017. Il ne lui manque qu’un permis de conduire tricolore. Elle a envoyé sa demande en mai 2018 au centre d’expertise des ressources et des titres (CERT) de Nantes, qui centralise les procédures d’échanges de permis étrangers. Vingt mois plus tard, en février 2020, cette jeune retraitée a reçu un simple courrier en retour, sans explication, avec ses documents… mais toujours pas de permis français.
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