Traverser l’Afrique jusqu’aux côtes méditerranéennes, le calvaire des migrants

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Une femme et son enfant en provenance des côtes libyennes secourues par l’ONG espagnole Maydayterraneo’s Aita Mari le 10 février 2020.

Des milliers de migrants meurent ou subissent des exactions au cours de leur périple à travers l’Afrique vers les côtes méditerranéennes, selon un rapport mercredi de l’ONU, qui estime que 72 personnes en moyenne ont péri chaque mois sur cette route ces deux dernières années.

« Pendant ce voyage, personne ne se préoccupe de savoir si vous vivez ou si vous mourrez » : le rapport du Haut-Commissariat de des nations unies aux réfugiés (HCR) et le centre des migrations du Conseil danois des réfugiés détaille les souffrances et sévices subis par les migrants aux mains des passeurs, des trafiquants et des milices armées.

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Au moins 1 750 personnes sont mortes dans ce périple en 2018 et 2019, ce qui représente 72 morts par mois en moyenne. « Cela en fait une des routes les plus mortelles du monde pour les réfugiés et les migrants », écrit le HCR.

Ces morts s’ajoutent à ceux qui périssent ensuite en Méditerranée dans leur tentative de gagner l’Europe. Ils étaient plus de 1 200 en 2019, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM). Près d’un tiers des migrants meurt en tentant de traverser le Sahara. Les autres périssent dans le sud de la Libye ou le long de la route ouest-africaine incluant Bamako, au Mali, et Agadez, au Niger.

Viol et détention

L’arrivée en Libye, pays plongé dans le chaos depuis la chute du colonel Khadafi en 2011, est pour ces migrants qui rêvent d’Europe l’avant-dernière étape d’un voyage marqué par les tueries, la torture, le travail forcé et les mauvais traitements.

Les femmes mais aussi les hommes « risquent le viol et les abus sexuels », particulièrement aux points de contrôle et aux frontières, ainsi que lors de la traversée du désert. Quelque 31 % des réfugiés interrogés ont été témoins ou ont subi des violences sexuelles dans plus d’un endroit tout au long de leur voyage.

Les passeurs sont les principaux responsables de ces violences en Afrique du Nord et en Afrique de l’Est tandis qu’en Afrique de l’Ouest, un quart de ces exactions sont le fait des forces de sécurité, des militaires ou de la police, selon le rapport.

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A leur arrivée en Libye, les migrants se retrouvent la plupart du temps aux mains de trafiquants et de milices qui agissent en toute impunité. Beaucoup de ceux qui tentent la traversée vers l’Europe sont interceptés par les garde-côtes libyens. Plus de 6 200 migrants ont ainsi été renvoyés vers les côtes libyennes en 2020, et sont souvent détenus arbitrairement dans des centres de détention officiels ou clandestins, selon le rapport. « Une action décisive et concertée doit être menée par les Etats de la région, avec le soutien de la communauté internationale, pour mettre fin à cette cruauté, protéger les victimes et juger les criminels », a déclaré le Haut-Commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, cité dans le rapport.

Le Monde avec AFP

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