Travaux du Metro Express: Barkly défigurée

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Muret incomplet, barres de ferraille, tranchées profondes, poussière, pollution sonore, défilé d’ouvriers, c’est le quotidien des habitants de Résidence Barkly.

Muret incomplet, barres de ferraille, tranchées profondes, poussière, pollution sonore, défilé d’ouvriers, c’est le quotidien des habitants de Résidence Barkly.

Le spectacle fait peine à voir disent les habitants. Ceux de Résidence Barkly, qui verront le métro de près. De trop près. On se souvient encore de ce petit espace vert, à l’entrée de Résidence Barkly, avec ses barrières en bois. Sauf que depuis que les travaux du Metro Express ont démarré, le gris, le marron et la désolation ont pris le dessus. 

La métamorphose est stupéfiante, au grand dam des habitants. «Barkly inn sanzé net. Mo népli kapav get sa», lance un habitant, dépité. Le changement est frappant, choquant. Muret incomplet, barres de ferraille, tranchées profondes, poussière, pollution sonore, défilé d’ouvriers de Larsen & Toubro (L&T) chargés de lancer la première phase du projet, entre Rose-Hill et Port-Louis, ballet de camions. Tout cela au quotidien. Enfin, c’était jusqu’il y a peu, puisque les machines se sont tues, selon les habitants.

«Travo-la inn res anplas, pa pé bouzé. Pa pe trouv nanyé. Nou péna lespas inn presé pou fer sa.» Ce propriétaire de voiture n’a plus de garage. Il doit garer celle-ci sur la route. Idem pour Vipin Moorar qui ne sait plus quoi faire. «Loto pa koné kouma pou rantré. Bizin gard lor simé. Kan lisien zapé, bizin gété sipa voler pe vini…»

«Nou dan nwar» 

Pour trois familles, c’est pire. Pour rentrer chez soi, il faut faire des acrobaties, des grands écarts, sur des passerelles de fortune. Quitte à «tom dan trou». Au milieu du désespoir, de l’impatience, les questions fusent. «Kot nou aksé pou été ? Kan nou pou mars dan nou lakaz, dimounn ki dan metro pou louk nou ? Pou trouv bien dan nou lakaz koumadir… Nou dan nwar. Otorité pa pé réponn nou kestion», se lamente un habitant.

Selon lui, ce sera difficile d’évacuer des gens s’il y a une catastrophe à cet endroit. «Demin ena enn irzans. Difé pran ou enn dimounn malad, pena plan évakiasion.» Alors que son problème attend d’être résolu, le voilà avec un autre sur les bras. Une eau boueuse «ek tou so bann malang» pénètre dans sa maison. «Bann kamion ki koul béton fer va-et-vient. Zot fer gro labou zot alé. Ni ou ni ou fami pa an sekirité matlo!» 

Une source proche du dossier indique que les travaux n’ont pas été stoppés à l’entrée de Résidence Barkly. Ils étaient en suspens en attendant qu’une solution soit trouvée pour les trois familles qui n’avaient plus accès à leur maison. C’est chose faite, dit-on. 

Quittons l’entrée. Plus loin, des dizaines d’ouvriers s’affairent sur le chantier, qui fourmille. Des policiers ne sont pas loin. Les habitants assistent, eux, impuissants, avec de la tristesse dans les yeux, au ‘spectacle’. Tous déplorent le manque de sécurité. «Quand il pleut, c’est dangereux. Inn fer enn lantré pou trwa lakaz mé tou dimounn passe parla. Ena lapousier, tapaz lanwit-lizour», soupire Ajay Deeal. De son côté, Véronique Hee Fat Cheung se plaint de la poussière et de la boue qui dévale jusque sa maison lors des averses. «Kan gro lapli, labou vinn ziska zenou…» 

Comment les habitants imaginent-ils leur vie avec l’arrivée du métro ? L’incertitude se lit sur leur visage. «Nou pa koné kouma pou viv», lâche Vipin Moorar. Veronique Hee Fat Cheung, attend pour voir. Ce qui est certain, c’est que le métro a déjà changé leur vie. Et pas pour le meilleur…


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Lexpress

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