Toulouse : «Mélanie», une salle pour mieux recueillir les douleurs des enfants

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Comme une chambre d’enfant. Avec ses murs pastel et blanc, un petit canapé où attendent peluche ou poupée, et une baie virée qui donne sur un petit jardin. Au milieu une petite table ronde n’attend que des enfants pour «vivre» ses premiers dessins.

Et soigneusement rangés, des poupons. Pour jouer ? Pour montrer surtout. En effet cette pièce particulière, on la découvre au détour d’un couloir à l’Hôtel de police de Toulouse. La salle «Mélanie», du nom de la première enfant entendue dans ces conditions particulières vient d’être mise à la disposition des enquêteurs très spécialisés de la brigade de protection des familles. Elle leur offre des conditions de travail optimum.

«C’est quand même plus simple d’entendre un enfant dans ces conditions et sûrement moins traumatisant pour lui que devant un bureau avec un ordinateur et une caméra», confie une spécialiste de ce groupe de la sûreté départementale.

Ces enquêteurs travaillent sur les violences intrafamiliales où les enfants peuvent rapidement devenir des victimes. Violences physiques ou sexuelles, il faut pouvoir entendre ces petites filles ou ces petits garçons, «qui parlent avec leurs mots à eux», prévient un membre du groupe.

Ces mots peuvent également être des gestes. D’où la présence dans les rangements de poupons qui deviennent des exemples pour les enfants et leur souffrance. Et dans cette salle, rien n’a été laissé au hasard. Par exemple le plateau de la table où l’enfant va s’asseoir est en verre «pour observer ses gestes, même ceux qui se déroulent en principe hors de nos regards», relate un policier.

Pour éviter que l’enfant soit obligé de répéter ses calvaires passés, des micros introduits dans le plafond permettent l’enregistrement de toute la conversation-déposition. Discrète dans un coin, une caméra permet de fixer les images de cette rencontre entre l’enfant et le policier.

À l’arrière de cette pièce de «déposition» se trouve un local technique où un policier, à travers une glace sans tain mais également via les images enregistrées par la caméra peut suivre de très près la déposition de l’enfant.

Un système audio discret lui permet de demeurer en contact avec son collègue qui interroge l’enfant. «Cela permet de compléter le travail, de souligner un détail que le collègue n’a pas perçu ou de lui souffler une question», indique un enquêteur.

Une salle adaptée au travail du groupe d’enquête en charge des mineurs et qui est en partie financée par des fonds privés et notamment par l’association «La Mouette», créé en 1984 à Agen. Cette association s’est fixée pour objet d’assurer la défense, la protection et le soutien d’enfants victime de violences. Avec cette création au commissariat central de Toulouse, l’association «La Mouette» ouvre sa 17e salle «Mélanie».



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