Total se retire de son projet d’exploitation au large du delta de l’Amazone

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C’est une victoire pour les organisations de défense de l’environnement. Total a annoncé, lundi 28 septembre, son retrait total du projet d’exploration puis d’exploitation pétrolière au large du delta de l’Amazone, dans les eaux brésiliennes. « Total quitte le bassin de Foz do Amazonas », titre le communiqué de la compagnie. Après avoir annoncé, au début du mois, l’abandon de son rôle d’opérateur dans la recherche de pétrole dans cette zone maritime, la compagnie française déclare avoir « conclu un accord avec Petrobras [compagnie nationale brésilienne pétrolière] le 24 septembre, pour lui transférer sa participation de cinq blocs d’exploration ».

Si Greenpeace, qui mène le combat contre le projet depuis ses débuts, y voit les résultats d’une lutte internationale acharnée contre la perspective d’exploration puis de production dans ces eaux de l’océan Atlantique, Total s’est en fait résigné devant une conjoncture défavorable. Et d’abord le refus des autorités brésiliennes, en décembre 2018, d’accorder l’autorisation d’effectuer des forages dans ces cinq secteurs situés à 120 km au large du Brésil et à la limite des eaux territoriales de la Guyane française, qui recouvrent une aire de 625 kilomètres carrés.

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L’agence de régulation environnementale brésilienne, Ibama, mettait en avant les risques encourus, notamment « la possibilité d’une fuite de pétrole qui pourrait affecter les récifs coralliens présents dans la région et par extension la biodiversité marine ».

Biodiversité menacée

La présence de ces récifs – révélée dès 2016 par des chercheurs brésiliens – avait été documentée par des scientifiques et Greenpeace lors d’une campagne de plongée en janvier 2017. Outre le massif corallien qui s’étendrait sur plus de 9 500 km², les côtes brésiliennes, mais aussi guyanaises, les mangroves et la biodiversité extrêmement riche qu’elles abritent étaient menacées.

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Alors que Total, BP et Petrobras avaient acquis des blocs dans cette zone en 2013, le refus de l’administration brésilienne, cinq ans plus tard, combiné aux prix bas du baril, aux incertitudes sur l’avenir, ainsi qu’à la pression des ONG, ont eu raison du projet. De plus, les compagnies pétrolières n’avaient aucune certitude concernant l’ampleur du gisement. Sur ces blocs, Total n’en était qu’aux hypothèses liées aux échographies du sous-sol marin, dans l’impossibilité de pratiquer aucun forage. Or le ratio de réussite, c’est-à-dire de vérification des hypothèses, est inférieur à 30 %, alors que le coût d’un puits d’exploration varie entre 40 et 100 millions de dollars (34 à 86 millions d’euros), en fonction de la complexité du forage, selon les industriels du secteur.

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