Toriden Chellapermal: «Le contrôle quant au YEP doit être renforcé»

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Toriden Chellapermal, Chief Executive Officer de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry Business School.

Toriden Chellapermal, Chief Executive Officer de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry Business School.

L’affaire de fraude au niveau du Youth Employment Programme lève le voile sur les stages professionnels. Quel est l’essor de cette formation auprès des jeunes? Pourquoi est-ce nécessaire ?

Avec les fraudes récemment dénoncéesau niveau du Youth Employment Programme (YEP), quels sont les risques associés aux stages pratiques en entreprise ?
Nous ne devrions pas confondre les stages professionnelset le YEP. Les demandes pour des stages professionnels émanent surtout des institutions du secteur d’enseignement supérieur qui s’adressent directement aux entreprises et qui n’engagent pas nécessairement un élément financier. Les demandes pour des ressources enregistrées auprès du YEP du ministère du Travail proviennent, elles, des entreprises, en partenariat avec des centres de formation professionnelle.

À côté d’une cinquantaine d’institutions d’enseignement supérieur publiques et privées affiliées à la Tertiary Education Commission, nous avons à Maurice plus de 300 centres de formations privés inscrits à la Mauritius Qualifications Authority. Ceux-ci proposent des formations professionnelles en entreprise. Le contrôle doit être renforcé et doit être plus rigoureux au niveau des institutions de réglementation mais aussi du Human Resource Development Council qui gère l’aspect financier et le remboursement partiel de ces programmes de formation.

Quelles sont les implications de l’alternance ?
Depuis plus de 30 ans, la Mauritius Chamber of Commerce and Industry Business School propose des diplômes internationaux à finalité professionnelle. Les stages donnent alors lieu à une convention formelle entre notre établissement et l’entreprise. L’objectif est de permettre à l’étudiant de travailler sur un véritable projet d’entreprise. Il acquiert ainsi des compétences pratiques définies à l’avance.

Nous ne parlons certainement pas de stages où l’étudiant est transformé en petite main, est souvent affecté à certaines tâches de base comme faire des photocopies ou archiver des documents entre autres. L’attention est aussi focalisée sur la qualité de la formation qui est axée sur des compétences techniques, le développement de la personnalité ou les soft skills, un critère primordial pour les employeurs lors du recrutement. D’ailleurs, pendant trois ans, nous nous sommes concentrés sur la mise en place d’un modèle de formation en alternance pour pallier le phénomène de mismatch et répondre aux besoins des entreprises.

Dans quels secteurs ce type de formation marche-t-il le mieux ?
Notre institution a été la première à lancer l’alternance avec des entreprises du secteur bancaire et celle des nouvelles technologies. Ce concept est une méthode efficace pour s’intégrer au monde du travail en s’assurant de décrocher en même temps un diplôme internationalement reconnu. L’étudiant bénéficie d’un parrainage financier de l’entreprise à travers le Dual Training Programme et met toutes les chances de son côté pour être embauché par son sponsor à la fin de ses études.

En fait, l’alternance peut être adaptée à toutes les filières même si elle convient mieux à celles qui demandent davantage de technicité en raison des nouvelles technologies et des travaux pratiques en milieu professionnel. Nous offrons l’alternance dans plusieurs secteurs, notamment l’informatique, la communication, le marketing, la gestion et la comptabilité ainsi que la banque et l’assurance. Nous avons aussi rajouté des modules de langues étrangères, dont l’espagnol, ou des applications informatiques spécifiques en fonction de la demande des entreprises.

Quels sont les problèmes pratiques associés à l’alternance pour les jeunes ?
L’alternance est une formation très exigeante et demande beaucoup d’application de la part des étudiants car ils doivent pouvoir réconcilier le travail avec les études. De plus, certaines entreprises, en particulier celles du BPO, ont des horaires de travail décalés, notamment en soirée. Les étudiants doivent faire preuve d’une grande volonté pour jongler simultanément avec ces impératifs.

Il y a malheureusement quelques-uns, quoiqu’une petite minorité, qui flanchent en cours de route. Mais dans la majorité des cas, les étudiants sont conscients de la chance d’étudier avec un travail à la clé. C’est ainsi que nous avons plus de 200 étudiants qui ont réussi et qui ont été recrutés par leurs entreprises.

Nous avons encore une cinquantaine qui commencera le programme en septembre 2019. Notre école a aussi enregistré un très faible taux d’abandon en cours d’études et un taux de réussite de plus de 90 % parmi les élèves en mode alternance.
 


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Lexpress

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