Tobias Rathjen, l’auteur de la fusillade de Hanau, un tueur raciste, paranoïaque et misogyne

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Des fleurs et des bougies sont déposées sur la place du marché à Hanau, le 21 février, en hommage aux personnes tuées lors de l’attentat du 19 février dans différents  endroits de la ville.
Des fleurs et des bougies sont déposées sur la place du marché à Hanau, le 21 février, en hommage aux personnes tuées lors de l’attentat du 19 février dans différents  endroits de la ville. Martin Meissner / AP

Ses voisins l’ont décrit comme un monsieur très discret. Le responsable de son club de tir l’a qualifié de « type tout à fait tranquille ». Jeudi 20 février, les rares connaissances de Tobias Rathjen interrogées par la presse allemande n’ont guère aidé à percer les raisons qui ont poussé ce célibataire de 43 ans à ouvrir le feu dans deux bars à chicha de sa ville de Hanau (Hesse), la veille au soir, tuant au total neuf personnes, dont cinq Turcs, un Bosnien et un Bulgare.

Pour se faire une idée de qui était Tobias Rathjen, retrouvé mort à son domicile, au côté du cadavre de sa mère, jeudi matin, c’est plutôt sur Internet qu’il fallait fouiller. Une vidéo postée sur YouTube, un « manifeste » de 24 pages publié sur un site à son nom, ainsi que divers documents mis en ligne : autant de traces qui dessinent le portrait d’un homme foncièrement paranoïaque et obsessionnellement raciste.

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Dans son « manifeste », adressé à « l’ensemble du peuple allemand », cet ancien étudiant en gestion à l’université de Bayreuth (Bavière) confesse s’être senti espionné depuis son plus jeune âge, évoquant de mystérieuses voix qui lui auraient parlé. Il s’en prend ensuite au « mauvais comportement de certains groupes de peuples, en l’occurrence les Turcs, les Marocains, les Libanais et les Kurdes ». Des peuples qui, selon lui, « n’ont pas su se montrer performants », contrairement aux Allemands, dont « le pays a produit le meilleur et le plus beau ». Conclusion : ces peuples doivent être « complètement exterminés », écrit-il, avant de préciser : « Mon intention est d’éliminer tous ces individus, même si on parle ici de plusieurs milliards de personnes. »

Dans les pages suivantes, Tobias Rathjen se livre sur sa vie intime, confiant « ne pas avoir eu de petite amie au cours des dix-huit dernières années, car je ne me mets pas avec une femme quand je sais que je suis surveillé ». Dans sa vidéo, supprimée de YouTube, jeudi matin, il se montre tout aussi hanté par des idées conspirationnistes. Evoquant des « sociétés secrètes invisibles qui utilisent des méthodes diaboliques inconnues de contrôle mental », il exhorte les Américains à se battre contre de prétendues bases secrètes militaires souterraines organisant des activités pédophiles.

Des individus solitaires

Pour Jan Rathje, chercheur à la fondation Amadeu Antonio, Tobias Rathjen est « tout à fait représentatif de la nouvelle génération de radicaux d’extrême droite », des individus solitaires « qui s’autoradicalisent sur des communautés en ligne ». Rien à voir avec les « néonazis traditionnels », comme ceux de la NSU (« Clandestinité nationale-socialiste »), ce groupuscule qui, entre 2000 et 2011, assassina dix personnes (neuf hommes d’origine turque et grecque ainsi qu’une policière allemande), en blessa vingt-trois autres et braqua une quinzaine de banques.

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