Theresa May en sursis et le Brexit dans l’impasse après un nouveau veto des députés

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Dès mercredi, les élus devraient voter pour exclure une sortie de l’UE sans accord le 29 mars, puis pour demander un report de la date du divorce. Mais la classe politique est toujours aussi divisée.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 06h17

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La première ministre britannique, Theresa May, lors du débat à la Chambre des communes, à Londres, le 12 mars.
La première ministre britannique, Theresa May, lors du débat à la Chambre des communes, à Londres, le 12 mars. JESSICA TAYLOR / PRU / AP

L’accord sur le Brexit laborieusement négocié avec Bruxelles depuis deux ans est mort, et Theresa May, qui l’a conclu, n’est, politiquement, guère en meilleur état. L’ampleur du rejet de ce texte par les députés britanniques, mardi 12 mars au soir, a le mérite de la clarté : 391 l’ont rejeté tandis que seuls 242 l’ont approuvé ; par ailleurs 75 des 314 élus conservateurs ont défié leur première ministre.

Le résultat est moins cinglant que celui enregistré le 15 janvier lors d’un premier vote négatif. Mais il est sans appel. A nouveau, il résulte du rejet conjoint par les députés europhobes – qui considèrent que l’accord ferait de leur pays un « vassal » de l’Union européenne (UE) –, et par les élus proeuropéens – qui le trouvent moins avantageux que le maintien dans l’UE.

« Ce qui est extraordinaire est que personne ne sait ce qui va se passer après », a résumé Nick Robinson, vétéran du commentaire politique de la BBC, alors que la sortie de l’UE est programmée pour le 29 mars.

Métaphorique ou non, la quasi-extinction de voix dont a souffert Theresa May toute la journée de mardi symbolisait l’état d’un pays réputé pragmatique mais restant sans voix faute d’avoir su accepter des compromis avec ses voisins.

Prise des commandes du Brexit par le Parlement

« Je regrette profondément la décision prise par la Chambre [des Communes] ce soir », a déclaré la première ministre sur un ton caverneux à l’issue du vote. Feignant d’ignorer que son avenir à la tête du gouvernement est en question, et, fidèle à sa réputation d’opiniâtreté, elle a exclu de démissionner et pris acte du fait du jour : la prise des commandes du Brexit par le Parlement.

Dès mercredi, les députés devraient voter pour exclure une sortie de l’UE sans accord (« no deal ») le 29 mars, considéré comme catastrophique pour l’économie du Royaume-Uni. Le lendemain, un second vote, qui s’annonce lui aussi positif, devrait donner mandat au gouvernement pour obtenir des vingt-sept Etats de l’UE un report de la date du divorce prévu deux semaines plus tard.

Lire aussi Brexit : après le rejet du Traité de sortie de l’UE, Westminster de nouveau appelé à voter

Mais Theresa May, tout en avertissant les députés qu’ils se trouvent désormais face à « des choix peu enviables », s’est déclarée prête à jouer le jeu, quitte à avaler un certain nombre de couleuvres. Elle qui a tout fait pour court-circuiter le Parlement se dit désormais prête à obéir à ses injonctions. Alors que depuis plus de deux ans, elle s’est entêtée, pour satisfaire les ultras du Brexit, à brandir la menace d’un « no deal » sous prétexte de faire plier l’UE, elle a annoncé que les députés conservateurs seraient déliés de la discipline de leur parti lors du vote de mercredi à ce sujet.

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