Tensions entre Berlin et Moscou après le meurtre d’un Géorgien

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Des enquêteurs sur la scène de crime où a eu lieu le meurtre d’un Géorgien, dans le parc Tiergarten, à Berlin, le 23 août.
Des enquêteurs sur la scène de crime où a eu lieu le meurtre d’un Géorgien, dans le parc Tiergarten, à Berlin, le 23 août. Fabrizio Bensch / REUTERS

Il aura fallu attendre que le parquet fédéral de Karlsruhe se saisisse de l’affaire pour que le gouvernement allemand réagisse. Trois mois après le meurtre d’un Géorgien à Berlin, deux membres de l’ambassade de Russie en Allemagne ont été intimés de quitter le pays dans un délai de sept jours, mercredi 4 décembre, provoquant un début de crise diplomatique entre les deux pays. « Malgré les demandes répétées et insistantes de haut rang, les autorités russes n’ont pas suffisamment coopéré à l’enquête sur le meurtre de Tornike K. dans le parc de Tiergarten, à Berlin, le 23 août », a expliqué le ministère allemand des affaires étrangères.

Tout s’est accéléré en quelques heures. Mercredi matin, le parquet de Karlsruhe, compétent en matière d’espionnage, s’est officiellement saisi de l’enquête sur l’assassinat de Tornike Kavtarachvili, un ancien commandant insurgé lors de la deuxième guerre de Tchétchénie (1999-2000), dont l’identité véritable est Zelimkhan Khangochvili. Après le conflit en Tchétchénie, M. Khangochvili avait changé de nom et rejoint les forces spéciales du ministère de l’intérieur géorgien. Il avait participé à la guerre de 2008 contre la Russie et, plus tard, agi comme médiateur dans les conflits entre Tbilissi et les habitants de la minorité tchétchène de la vallée du Pankissi.

Lire aussi L’enquête sur le meurtre d’un Géorgien à Berlin s’oriente vers la Russie

La justice allemande estime que le meurtre de ce membre de la minorité tchétchène de Géorgie, tué en plein jour de trois balles par une arme avec silencieux, a été commis « soit pour le compte d’entités étatiques de la Fédération russe, soit pour celui de la République autonome tchétchène ».

Quelques minutes après la décision du parquet de Karlsruhe, l’ambassadeur de Russie en Allemagne était convoqué au ministère des affaires étrangères pour se voir signifier l’ordre d’expulsion de deux de ses collaborateurs. Selon le Spiegel, les autorités allemandes ont nommément désigné deux agents du service de renseignement militaire russe (GRU) en poste à Berlin.

Les accusations allemandes ont provoqué à Moscou des réactions outrées. « Ce sont des hypothèses sans aucun fondement », a assuré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant le sujet « monté en épingle par les médias allemands ». De son côté, le ministère des affaires étrangères a promis une réponse à l’expulsion des diplomates russes – probablement une mesure similaire, selon la pratique russe désormais rodée. « L’utilisation politique d’une enquête judiciaire est inacceptable », a fait valoir sa porte-parole, jugeant les actions de Berlin « infondées et inamicales ».

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