Téhéran met en route des centrifugeuses avancées, l’accord de Vienne fragilisé

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L’Iran annonce avoir mis en route des centrifugeuses avancées dont la production augmentera le stock d’uranium enrichi produit par le pays, fragilisant encore un peu plus l’accord sur le nucléaire conclu en 2015.

Publié aujourd’hui à 08h49

Temps de Lecture 2 min.

L’accord sur le nucléaire iranien de 2015 va-t-il finir par voler en éclats ? Téhéran, asphyxié par les sanctions américaines, se délie encore un peu plus de ses engagements. La République islamique vient de mettre en route des centrifugeuses avancées dont la production augmentera le stock d’uranium enrichi produit par le pays, a annoncé, samedi 7 septembre, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.

L’OIEA a mis en route 20 centrifugeuses de type IR-4 et 20 autre de type IR-6, a déclaré M. Kamalvandi lors d’une conférence de presse à Téhéran, alors que l’accord sur le nucléaire iranien ne l’autorise à ce stade à produire de l’uranium enrichi qu’avec des centrifugeuses de première génération (IR-1).

Le porte-parole a détaillé les mesures de la nouvelle phase du plan de réduction des engagements pris par l’Iran devant la communauté internationale à propos de ses activités nucléaires, mais a souligné que son pays comptait garantir le même accès que jusqu’à présent aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

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Plan de réduction d’engagements

Le président Hassan Rohani avait annoncé mercredi avoir ordonné l’abandon de toute limite à la recherche et au développement en matière nucléaire de façon à doter le pays de tout ce dont il a « besoin pour l’enrichissement » de l’uranium.

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Hassan Rohani a précisé enclencher la « troisième phase » du plan de réduction des engagements en matière nucléaire, car « nous ne sommes pas parvenus au résultat que nous désirions », dans le cadre de la récente tentative diplomatique emmenée par la France pour tenter d’éviter que l’accord sur le nucléaire, conclu en juillet 2015 à Vienne, ne vole en éclats.

Peu avant, l’émissaire américain pour l’Iran, Brian Hook, avait exclu toute « dérogation » aux sanctions des Etats-Unis contre l’Iran pour faciliter l’octroi d’une ligne de crédit à Téhéran dans le cadre de cette médiation française.

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Violente récession économique

L’accord de Vienne est menacé depuis que les Etats-Unis en sont sortis unilatéralement en mai 2018, avant de rétablir des sanctions économiques contre l’Iran, dont l’économie, entrée au deuxième semestre 2018 dans une violente récession, est asphyxiée par la politique américaine de « pression maximale ». Les nouvelles mesures sont prises « afin que nous puissions assister à une expansion dans [le domaine] des centrifugeuses » et « nous savons que c’est un grand pas que fait la République islamique d’Iran ».

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En représailles au retrait américain de l’accord, les autorités iraniennes ont commencé depuis mai à revenir sur certaines restrictions imposées à leur programme nucléaire (augmentation des stocks d’uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l’accord de Vienne, enrichissement de ce minerai à un niveau prohibé par ce texte, soit plus de 3,67 %). Le 7 juillet, elles ont donné soixante jours, jusqu’à ce jeudi, aux parties restant à l’accord (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni et Russie) pour les aider à contourner les sanctions américaines, sous peine de les voir s’affranchir d’autres obligations.

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