Téhéran dénonce les « promesses non tenues » des Européens

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Samedi, l’Iran a annoncé la mise en route de centrifugeuses avancées devant augmenter son stock d’uranium enrichi.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 16h06

Temps de Lecture 2 min.

Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Cornel Feruta, dimanche 8 septembre, à Téhéran.
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Cornel Feruta, dimanche 8 septembre, à Téhéran. HO / AFP

Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a estimé, dimanche 8 septembre, que Téhéran n’avait d’autre choix que de réduire ses engagements pris en vertu de l’accord sur son programme nucléaire, du fait des « promesses non tenues » des Européens.

Ali Akbar Salehi a tenu ces propos au côté de Cornel Feruta, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de passage à Téhéran. Cette visite intervient au lendemain de l’annonce par l’Iran de la mise en route de centrifugeuses avancées devant augmenter son stock d’uranium enrichi.

Téhéran a commencé à se désengager de ses obligations en mai, en réponse au retrait unilatéral de Washington de cet accord en 2018 et à l’incapacité des Européens parties au texte (Allemagne, France, Royaume-Uni) à l’aider à contourner les sanctions rétablies par les Etats-Unis. « L’Union européenne était supposée remplacer les Etats-Unis mais, malheureusement, elle n’a pas réussi à tenir ses promesses », a dit Ali Akbar Salehi.

« Les voies du dialogue sont toujours ouvertes »

« Nous avons entendu le porte-parole de l’UE dire que [les Européens] maintiendraient leurs engagements [pris à Vienne en 2015] tant que l’Iran en ferait de même, a-t-il poursuivi. Leur engagement consiste-t-il à ne pas tenir leurs promesses ? Malheureusement, c’est ce que les Européens ont fait jusqu’à maintenant. » L’accord sur le nucléaire iranien était censé être une rue « à deux voies », a encore le chef de l’OIEA. « Si ça devient une rue à sens unique, la République islamique d’Iran prendra assurément les bonnes décisions au bon moment comme elle l’a fait avec ces trois étapes » de réduction de ses engagements.

La France, engagée dans un effort de médiation pour amorcer un dialogue entre Téhéran et Washington, avait appelé jeudi l’Iran à « s’abstenir de toute action concrète non conforme à ses engagements ». Dimanche, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que « les voies du dialogue sont toujours ouvertes » avec Téhéran, qui doit toutefois renoncer « à ce type d’actions qui entravent le processus de désescalade ».

L’accord de Vienne de 2015 prévoit la levée d’une partie des sanctions internationales qui isolaient l’Iran depuis des années, en échange d’une limitation drastique de son programme nucléaire devant garantir que le pays ne se dote pas de l’arme atomique. En réduisant ses engagements, Téhéran – qui a toujours nié vouloir la bombe nucléaire – entend faire pression sur les Etats parties à l’accord pour qu’ils l’aident à contourner les sanctions américaines.

Depuis mai, Téhéran a augmenté ses stocks d’uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l’accord, et enrichit ce minerai à 4,5 %, niveau supérieur au plafond fixé (3,67 %), mais très loin du seuil requis pour une utilisation militaire.

Explications : Nucléaire iranien : pourquoi l’accord prévoit-il un seuil maximal d’enrichissement de l’uranium ?

Samedi, l’OIEA a indiqué que 20 centrifugeuses de type IR-4 et 20 autres de type IR-6 avaient été actionnées. L’accord de Vienne n’autorise Téhéran à produire de l’uranium enrichi qu’avec des centrifugeuses de première génération (IR-1).

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