Taïwan, au cœur des tensions entre la Chine et les Etats-Unis

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Le porte-avions chinois « Liaoning » lors d’un exercice en mer, en avril 2018.

Taïwan peut-il devenir le principal point d’affrontement de la rivalité sino-américaine ? Au cours des derniers jours, Washington n’a cessé d’émettre des signaux qui plaident en faveur d’une ligne rouge à l’attention de Pékin tracée à la hauteur du détroit qui sépare l’île du continent.

Vendredi 9 avril, le département d’Etat américain a assoupli les règles qui encadrent les interactions entre des responsables de l’administration et leurs homologues taïwanais. Deux jours plus tard, le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, s’est dit inquiet face à « des actions de plus en plus agressives de la part des autorités de Pékin en direction de Taïwan » dans une allusion à la multiplication des incursions chinoises dans l’espace aérien de l’île.

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Mardi 13 avril, une délégation non officielle composée notamment de l’ancien sénateur démocrate Chris Dodd et de deux anciens secrétaires d’Etat adjoints du département d’Etat, Richard Armitage et James Steinberg, s’est rendue à Taïwan. Un geste qu’un haut responsable de l’administration démocrate a décrit comme un « signal personnel » du président Joe Biden à l’égard de l’île. Une nouvelle « provocation » aux yeux de Pékin.

Le président américain avait exprimé sa détermination sur ce dossier dès sa prestation de serment, le 20 janvier. Il avait en effet invité à la cérémonie la représentante de Taïwan aux Etats-Unis, qui exerce de facto des fonctions d’ambassadrice dans la capitale fédérale, Hsiao Bi-khim. Il s’agissait de la première invitation à un tel événement depuis l’ouverture des relations entre Pékin et Washington.

Ambiguïté originelle

La longévité politique de Joe Biden ajoute une dimension particulière au dossier taïwanais. Jeune sénateur, il avait en effet voté en 1979 en faveur du Taïwan Relations Act, la loi établissant les relations « non officielles » entre Washington et Taipei. Cette limitation découlait du tournant historique constitué par la normalisation sino-américaine, la même année, et la reconnaissance par les Etats-Unis de la politique d’« une seule Chine » selon laquelle l’île fait partie intégrante de la République populaire de Chine.

Depuis cette date, la coopération entre les Etats-Unis et les autorités de l’île a été entourée de cette ambiguïté originelle. La législation de 1979 requiert ainsi que Washington fournisse à ces autorités les armes nécessaires pour assurer leur autodéfense, mais elle n’oblige pas, noir sur blanc, les Etats-Unis à intervenir militairement pour le bénéfice de Taïwan dans le cas d’une invasion.

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