Symbole concret du Brexit, l’Autorité bancaire européenne s’installe à Paris

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L’organisation, qui quitte Londres, se dit confiante que les risques pour les marchés financiers en cas de « no deal » sont bien encadrés.

Par Eric Albert Publié aujourd’hui à 06h30

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Une nouvelle conséquence concrète de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) se matérialise, mercredi 6 mars, avec la cérémonie officielle du transfert de l’Autorité bancaire européenne (ABE) de Londres à Paris. Le régulateur financier, chargé notamment tous les deux ans des « stress tests » des banques européennes, et ses 200 employés vont s’installer dans la tour Europlaza à la Défense. Le déménagement réel n’aura cependant lieu que le 3 juin.

Avec le Brexit, l’ABE doit jongler avec deux difficultés parallèles. La première, très concrète, est d’assurer que le déménagement se passe bien, ce qui est toujours un chantier logistique compliqué. La seconde, plus importante, est de garantir la stabilité bancaire et financière au moment du divorce entre Londres et l’UE, puis à long terme, de continuer à superviser les banques de la City, qui ne relèveront plus de sa compétence.

Lire aussi la chronique : « La place de la City est suspendue aux négociations du Brexit »

Quelques démissions

Du côté du déménagement, l’ABE a pris un léger retard, n’étant pas en mesure d’avoir fait ses cartons avant le 29 mars, date théorique du Brexit. Le contretemps vient des lourdeurs administratives européennes. Paris a remporté le siège de l’organisme dès novembre 2017, mais le Parlement européen et la Commission ont mis un an à entériner officiellement la décision, si bien que le bail n’a pas pu être signé avant novembre 2018. « Nos réunions officielles [y] auront cependant lieu dès avril », précise au Monde Philippe Allard, le chef de cabinet du directeur de l’Autorité bancaire européenne.

Pour le reste, le transfert s’effectue sans trop de difficultés. Contrairement à l’Agence européenne des médicaments, qui déménage de Londres à Amsterdam et perd au passage le quart de son personnel, l’ABE ne compte que quelques démissions parmi ses employés. « On ne s’attend pas à voir des départs massifs, notamment en ce qui concerne le personnel-clé », précise M. Allard. En partie, l’explication vient de l’aisance linguistique de ses employés, qui sont obligés de parler au moins deux langues à l’embauche, et en maîtrisent généralement plutôt trois. L’ouverture d’une école européenne à Courbevoie, près de la Défense, offrant une scolarité en anglais, est également « un grand soulagement » pour le personnel.

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