Sur l’île grecque de Poros, après une saison touristique gâchée, « l’hiver sera rude »

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L’île de Poros en août 2012.

Sur le port de Poros, à seulement une heure d’Athènes en bateau rapide, les touristes sont aux abonnés absents. Les serveurs, masque sur le nez, font le guet devant les terrasses des cafés et des restaurants, tristement vides. Certains magasins semblent fermés depuis des mois. Une affichette sur leur devanture indique qu’ils n’ont pas souhaité rouvrir à la suite des restrictions imposées pour lutter contre la propagation de l’épidémie de Covid-19. Des policiers font des rondes et surveillent que les passagers débarquant des ferrys ont bien leur visage couvert.

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Depuis le 6 août et la mise en place de mesures restrictives après la détection de treize cas (port du masque obligatoire même en extérieur, fermeture des restaurants et bars à 23 heures, pas plus de quatre personnes pouvant s’asseoir à une même table au restaurant…), l’île, d’ordinaire prise d’assaut par les Athéniens, les amateurs de voile et les visiteurs du monde entier, a été désertée.

« Notre île a été désignée par les autorités comme un foyer important de contamination, raconte, amer, le maire de Poros, Yannis Dimitriadis. Les décisions ont été prises ensuite de manière centralisée par l’Etat, sans concertation avec la mairie… » Une quarantaine de cas ont été détectés, selon l’édile, mais, « depuis deux semaines, tous les tests sont négatifs ».

« Panique monstre »

Le mal est fait. Pendant plusieurs jours, à la télévision nationale, les images de Poros, désignée comme « nouveau cluster », tournent en boucle. « Les touristes ont pris peur. Ils ont pensé qu’un confinement local serait imposé et, en moins de quarante-huit heures, 70 % des visiteurs se sont enfuis, explique Dimitris Sikseris, le président de l’association des commerçants de l’île. Les réservations entre le 15 août et fin septembre ont chuté de 80 % et les dizaines de voiliers sur les quais de Poros ont pris le large. »

Niki Chatziperou, qui tient une agence de voyages et un hôtel avec sa sœur, évoque une « panique monstre » après l’annonce de la protection civile : « Les clients se précipitaient en courant pour acheter des billets de bateau. A l’hôtel, des femmes sont parties sans prendre leurs vêtements dans les armoires ! La saison a été gâchée. A la fin du mois, nous aurons les impôts, les salaires de nos employés, les factures à payer, et les seules aides de l’Etat que nous avons touchées jusqu’en juin ne suffiront pas ! », soupire la jeune femme.

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