Sur les traces d’Ekrem Imamoglu, nouvel espoir de la politique turque

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L’ex-maire du quartier de Beylikdüzü défie l’AKP lors de l’élection qui doit être rejouée à Istanbul le 23 juin.

Par Publié aujourd’hui à 10h38

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Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti du peuple à la mairie d’Istanbul, le 29 mai, en campagne dans le district de Zeytinburnu.
Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti du peuple à la mairie d’Istanbul, le 29 mai, en campagne dans le district de Zeytinburnu. YASIN AKGUL / AFP

Marcher à l’ombre est possible à Beylikdüzü, un arrondissement de la rive européenne d’Istanbul où la municipalité, soucieuse d’écologie, a fait jaillir de terre 600 000 mètres carrés d’espaces verts en cinq ans, une rareté dans le paysage stambouliote, largement dominé par le béton.

Avec ses fontaines, ses parcs, ses avenues proprettes et ombragées, Beylikdüzü est la carte de visite d’Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition pour l’élection du maire d’Istanbul qui sera rejouée dimanche 23 juin pour la seconde fois en deux mois. Cet entrepreneur énergique de 49 ans, père de trois enfants, a été maire de l’arrondissement sous l’étiquette du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste) de 2014 à 2019. Son mandat n’est pas passé inaperçu. « Plus de verdure, plus de services et l’homme est sympathique, à la portée de tout le monde », explique Semra, une jeune maman qui promène son nourrisson dans le parc adjacent à la mairie.

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L’arrondissement est considéré par ses habitants comme la maquette, petit format, de ce que l’édile pourrait accomplir à l’échelle de la ville sur le Bosphore s’il venait à remporter le scrutin du 23 juin. « Imamoglu a bien travaillé ici, donc je pense qu’il fera un bon maire pour Istanbul », estime Ugur, 70 ans, un retraité de l’armée en short et espadrilles, qui sirote un verre de thé brûlant assis sur un banc à l’ombre d’une pinède.

Poussée démographique

Installé dans le quartier depuis seize ans, Ugur l’a vu changer du tout au tout bien avant l’arrivée d’Imamoglu. « Des tours sont sorties de terre, le nombre d’habitants a doublé. Le nombre de voitures aussi. Heureusement, la municipalité a fait des parkings souterrains. »

Comme la plupart des Turcs, Ugur se dit préoccupé d’environnement, mais il ne veut pas qu’on touche à sa voiture. « On en a cinq à la maison, une pour chacun des membres de la famille : moi, ma femme, mon fils, ma belle-fille, mon petit-fils. »

Situé au nord-ouest de la mer de Marmara, Beylikdüzü illustre l’incroyable poussée démographique survenue à Istanbul ces dernières années. En 2008, le district comptait 185 000 habitants. Ils sont 350 000 désormais. Dès 2010, époque faste où le secteur du bâtiment était en plein essor et où les taux de croissance de l’économie étaient « chinois », de nombreuses familles de la classe moyenne se sont laissé séduire par les logements neufs mis sur le marché. Le taux de criminalité exceptionnellement bas a achevé de les convaincre.

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