sur les marchés, les premiers soubresauts d’un retour de la crise de la zone euro

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Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort (Allemagne), le 22 avril.
Le siège de la Banque centrale européenne, à Francfort (Allemagne), le 22 avril. KAI PFAFFENBACH/REUTERS

La panique n’est pas encore de retour mais les premiers soubresauts d’une possible crise de la zone euro se font sentir sur les marchés financiers. Tandis que le sommet européen de jeudi 23 avril n’a débouché sur aucune percée majeure, les investisseurs se détournent de la monnaie unique, se réfugiant vers le dollar. « Le retour d’une crise de la zone euro inquiète », explique John Velis, de la banque américaine BNY Mellon.

Cet établissement tient depuis une décennie un indice qui suit les mouvements de capitaux à travers la planète. Alors que celui-ci était positif en mars pour la zone euro, il s’est effondré en quelques semaines et il a maintenant atteint le plus bas niveau de son histoire pour la monnaie unique. Les investisseurs se retirent en masse de tous les marchés européens (actions, obligations…), préférant placer leurs actifs en dollars, qui restent la monnaie de réserve mondiale, jugée plus sûre.

Ces mouvements de capitaux ne s’expliquent pas tant par un phénomène économique que politique. L’onde de choc déclenchée par la pandémie est similaire des deux côtés de l’Atlantique, comme le prouvent les 26 millions de chômeurs supplémentaires enregistrés aux Etats-Unis en un mois.

Certains leaders européens en sont parfaitement conscients. Emmanuel Macron, dans une interview au Financial Times le 16 avril, estimait que la survie de la zone euro était en jeu : « On est au moment de vérité. (…) On a besoin de transferts financiers et de solidarité pour que l’Europe tienne. » Fin mars, neuf chefs d’Etat et de gouvernements européens, dont ceux de France, d’Italie et d’Espagne, appelaient déjà, dans une lettre commune, à la création de « coronabonds », des obligations paneuropéennes. Pendant le sommet de jeudi, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a averti : le risque est que les gouvernements agissent trop peu et trop tard.

Le blocage politique était pourtant patent. Jeudi, les leaders européens se sont contentés d’accepter de « travailler vers la création d’un fonds » commun, mais sans en déterminer ni le montant ni le fonctionnement. La Commission est désormais chargée de plancher sur le dossier. « Un sentiment de déception domine », regrette Frederik Ducrozet, de la banque Pictet.

La BCE en première ligne

En l’absence de décision concrète, la zone euro en revient aux vieilles recettes. « Tout repose une nouvelle fois sur la Banque centrale européenne », explique Eric Dor, directeur des études économiques à l’Iéseg, une école de commerce. La BCE a pris une décision majeure le 18 mars, en annonçant un plan de rachat de titres de 750 milliards d’euros. Cela s’ajoute à d’autres plans présentés précédemment, portant le total à plus de 1 000 milliards d’euros. Concrètement, elle utilise cet argent (qu’elle crée elle-même) pour acheter les obligations des Etats de la zone euro, dont les taux sont ainsi maintenus artificiellement bas.

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