Sur la défensive, la diplomatie chinoise joue la conciliation

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Le ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi s’est évertué à critiquer, sans jamais la nommer, la politique américaine.

Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 13h02

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Wang Yi, le ministre des affaires étrangères chinois, à Pékin, le 8 mars.
Wang Yi, le ministre des affaires étrangères chinois, à Pékin, le 8 mars. WANG ZHAO / AFP

Pour sa conférence de presse annuelle, vendredi 8 mars, Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères, a tenté d’incarner une Chine conquérante mais amie de tous, une posture le contraignant à faire quelques grands écarts, notamment vis-à-vis des Etats-Unis. Se félicitant du « dialogue constructif » en cours avec la Maison Blanche sur les questions commerciales, le ministre a affirmé qu’« aucun des deux pays ne veut la confrontation » et que les intérêts de Pékin et Washington sont « inséparables ».

On chercherait en vain dans les déclarations du ministre la moindre critique directe à l’égard de Donald Trump ou de son équipe. Tout se passe comme si les Chinois espéraient pouvoir signer prochainement un accord mettant fin à la guerre commerciale avec les Etats-Unis sans faire de concession majeure sur les réformes structurelles de leur économie.

Après l’échec du sommet entre Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Hanoï, pas question pour les Chinois de faire perdre la face au président américain. Mais pas question non plus pour Pékin de ne pas tenir son rang de grande puissance mondiale. Wang Yi n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler, dès le début de son intervention, la formule du président Xi Jinping : « La Chine est plus près que jamais du centre de la scène mondiale. » Il a réaffirmé avec force la proximité avec la Russie et aussi, plus surprenant, la qualité de la relation entre Xi Jinping et son homologue indien Narendra Modi.

« Le sens de l’histoire »

Non sans immodestie, le ministre a ajouté que « se déconnecter de la Chine » reviendrait pour les Etats-Unis à « se déconnecter du futur et d’une certaine façon du monde ». Pendant deux heures, Wang Yi s’est donc évertué à critiquer, sans jamais la nommer, la politique américaine. Les attaques contre le groupe de télécoms Huawei, dont la directrice financière et fille du fondateur est assignée à résidence au Canada dans le cadre d’une procédure d’extradition à la demande des Etats-Unis ? « Une attaque délibérément politique » qui concerne non seulement une entreprise mais « un peuple ».

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