Souveraineté sur l’archipel: l’ambassadeur américain ramène le PM à la dure réalité

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David Reimer et Pravind Jugnauth, jeudi 4 juillet, pour la fête nationale américaine.

David Reimer et Pravind Jugnauth, jeudi 4 juillet, pour la fête nationale américaine.

Si le Premier ministre, Pravind Jugnauth, s’attend qu’on puisse négocier avec les États-Unis pour conclure un arrangement à long terme sur son occupation de l’archipel des Chagos, selon un accord avec la Grande-Bretagne, il faudra repasser. La position américaine dans le conflit opposant Maurice au Royaume-Uni à ce sujet n’a pas changé d’un iota. Maurice n’est pas considéré comme ayant le locus standi pour négocier avec les États-Unis.

La déclaration de David Reimer, ambassadeur américain, ne laisse aucun doute à ce sujet. «Nous n’avons jusqu’ici eu aucune forme de négociation avec les autorités mauriciennes au sujet de l’archipel des Chagos. Il n’est nullement dans notre intention d’avoir des discussions avec Maurice à cet effet.» Il répondait aux questions de la presse après la cérémonie protocolaire du 243e anniversaire de la Déclaration d’indépendance des États-Unis. La cérémonie s’est déroulée à Macarty House, à Floréal, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles le président suppléant, Asraf Caunhye, et Pravind Jugnauth.

Cette posture des Américains prend à contre-pied la nouvelle stratégie du Premier ministre dans le cadre du rapport qu’il compte adopter tant à l’égard du Royaume-Uni que des États-Unis après que le détachement de l’archipel des Chagos a été soumis à l’examen de l’Assemblée générale des Nations unies et de la Cour internationale de justice (CIJ). Cette stratégie a fait l’objet d’une déclaration du Premier ministre à l’Assemblée, mardi. Un de ses points forts est la prédisposition du gouvernement mauricien à négocier directement avec les États-Unis ou avec les deux pays pour un arrangement portant sur le long terme.

Américains et Anglais condamnent le recours aux Nations unies au nom du principe que tout différend entre deux États doit être réglé dans un cadre bilatéral. «Nous regrettons que Maurice a décidé d’avoir recours à la CIJ.» David Reimer a réitéré la position des Américains dans le conflit qui oppose Maurice au Royaume-Uni.

En Angleterre: un jeune Chagossien menacé d’expulsion

La bataille s’annonce dure pour ce jeune Chagossien qui réside en Angleterre. Vivant dans la Blonde Albion avec sa mère depuis quelques années, il est sous la menace d’une expulsion. À en croire Olivier Bancoult, le président du Groupe Réfugiés Chagos, plusieurs Chagossiens se retrouvent dans la même situation sur le sol britannique. Le jeune en question a atterri en Angleterre avec un visa touristique. Par contre, sa mère détiendrait un passeport britannique. Selon le site Web de UK Chagos Support Association, la famille de ce jeune dépend de lui. Un appel de solidarité a été lancé pour lui venir en aide. Il pourrait être expulsé vers Maurice à tout moment. Il a besoin de 2 000 livres (Rs 91 420) pour compléter une demande de visa afin que cela ne se reproduise plus. L’association a déjà donné 350 livres (Rs 16 000). Sollicitée, la famille chagossienne concernée n’a pas voulu faire de commentaire sur le sujet.


Un pas de plus a été franchi le 22 mai au Nations unies, avec l’adoption de la résolution visant à mettre en œuvre l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) en faveur de l’Etat mauricien. Le combat de Maurice pour l’archipel des Chagos devient celui de la communauté internationale. Nous vous proposons tout un dossier sur les divers articles qui ont été publiés sur le sujet. La parole aux Chagossiens, les revendications auprès de diverses instances, ou encore les interventions devant la CIJ et l’Organisation des Nations unies…

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Lexpress

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