Soupçons de délits d’initié au Sénat des Etats-Unis liés au coronavirus

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Le sénateur de Caroline du Nord, Richard Burr (au centre), à Capitol Hill à Washington, le 3 mars.
Le sénateur de Caroline du Nord, Richard Burr (au centre), à Capitol Hill à Washington, le 3 mars. TOM BRENNER / REUTERS

« Il y a peut-être une explication honnête à ce qu’il a fait. S’il y en a une, alors il doit la partager avec nous tous immédiatement, sinon, il devra démissionner du Sénat. » Il est rare qu’un chroniqueur de la chaîne conservatrice Fox News, en l’occurrence Tucker Carlson, s’en prenne avec une telle véhémence à un élu républicain.

Richard Burr, il est vrai, se trouve dans une posture inconfortable depuis que le site d’investigation ProPublica a dévoilé des ventes intrigantes d’actions, en février, quelques semaines seulement avant le véritable krach qui a effacé la totalité des gains de Wall Street enregistrés depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

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Le sénateur de Caroline du Nord, sous pression, a sollicité l’avis de la commission d’éthique du Sénat. Il a assuré avoir pris la décision de se débarrasser notamment de ses investissements dans le secteur hôtelier, sur la seule foi des informations parues dans la presse. Le total des transactions serait supérieur au million de dollars (plus de 930 000 euros) selon la même source.

Le délit d’initié, dont l’a accusé Tucker Carlson, reste pour l’instant à démontrer, mais le statut de Richard Burr alimente les soupçons.

Destinataire d’informations confidentielles

Ce dernier est en effet le président de la commission du renseignement. Il est donc par définition destinataire d’informations confidentielles concernant la sécurité des Etats-Unis, y compris sanitaires.

Egalement membre de la commission sénatoriale chargée de la santé, Richard Burr est par ailleurs fragilisé par le double discours tenu au cours de la même période. Il a ainsi fait paraître, le 7 février sur le site de Fox News, une tribune cosignée avec un sénateur du Tennessee, Lamar Alexander, dans laquelle il vantait un pays « préparé comme jamais par le passé pour affronter une menace telle que le coronavirus ».

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Deux semaines plus tard, dans le huis clos d’une réunion privée, le sénateur tenait de tout autres propos, comme l’a révélé la radio publique NPR. « Il y a une chose que je peux vous dire à ce sujet : sa transmission est beaucoup plus agressive que tout ce que nous avons vu dans l’histoire récente. Cela ressemble probablement davantage à la pandémie de 1918 », assurait Richard Burr, selon un enregistrement confidentiel obtenu par NPR.

Son auditoire était alors composé des membres d’un club de Caroline du Nord qui monnaye ses adhésions au prix fort (jusqu’à 10 000 dollars) et qui se fait fort d’obtenir des « interactions » avec de hauts responsables des Etats-Unis.

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