Sölvesborg, laboratoire contesté de l’extrême droite suédoise

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La municipalité, dirigée par les Démocrates de Suède (SD) depuis novembre 2018, avec le soutien des conservateurs, cible les migrants, les mendiants, les personnes LGBT et l’art contemporain.

Par Publié aujourd’hui à 17h02

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Le chef de file des Démocrates de Suède, Jimmie Akesson, à Stockholm, en 2018.
Le chef de file des Démocrates de Suède, Jimmie Akesson, à Stockholm, en 2018. JONATHAN NACKSTRAND / AFP

Interdiction de la mendicité, refus d’accueillir des réfugiés, boycottage des œuvres d’art « contemporaines et provocantes », et désormais, proscription du drapeau LGBT sur le toit de la mairie, lors de la semaine de la Gay Pride. En quelques semaines, la municipalité de Sölvesborg, dans le comté de Blekinge, dans le sud du royaume scandinave, est devenue ce dont les Démocrates de Suède (SD) rêvaient depuis toujours : une vitrine de la politique ultraconservatrice et nationaliste du parti.

Rien d’étonnant que ce soit ce bastion de l’extrême droite suédoise qui endosse le rôle. Le leader des SD, Jimmie Akesson, a grandi dans cette municipalité de 17 000 habitants, où il siège au conseil municipal depuis 1998. Et c’est sa compagne, Louise Erixon, qui y a été élue maire, le 26 novembre 2018, avec le soutien des conservateurs, des chrétiens-démocrates et d’un petit parti local.

Depuis, la majorité n’avait guère fait de vague, si ce n’est à l’occasion de la publication d’une photo à caractère sexuel, fin mai. La polémique provoquée par le cliché, sur lequel deux adjoints au maire SD et la chef de file des conservateurs, numéro deux de la majorité, mimaient une relation sexuelle, les a contraints tous les trois à démissionner.

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Fin juin, la municipalité fait de nouveau parler d’elle. Sölbesvorg est devenue la troisième commune de Suède à interdire la mendicité. Fin août, Louise Erixon annonce son intention de contester devant les tribunaux la loi, adoptée en 2016, fixant aux 270 communes du pays un quota de réfugiés, afin qu’ils y soient accueillis durant leurs deux premières années en Suède.

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Ni drapeau LGBT, ni drapeau de l’UE

En 2018, douze des 14 200 nouveaux arrivants, répartis par l’Office des migrations, ont été placés à Sölvesborg. Peu importe le nombre, selon la maire : les contribuables de sa commune, estime-t-il, n’ont pas à « assumer les conséquences économiques d’une politique de l’immigration ratée ».

Cette mesure n’en est qu’une parmi 220 autres, adoptées le 9 septembre par la majorité municipale, qui espère en réaliser le plus possible d’ici les élections de 2022. Au programme : réduction du nombre de livres en langues étrangère dans la section jeunesse de la bibliothèque municipale, restriction sur les cours de langues maternelles dans les écoles, interdiction du port du voile dans les établissements scolaires…

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Mais aussi, bannissement du drapeau arc-en-ciel du toit de la mairie, où il était habituellement hissé, durant la semaine de la Gay Pride au mois d’août. Une décision confirmée le 13 septembre par Louise Erixon : « Pour nous, les traditions sont importantes et je sais que beaucoup de nos concitoyens les plus âgés partagent notre opinion », fait-elle valoir, en précisant que le drapeau européen est, lui aussi, concerné par l’interdiction.

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