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De nouveau interpellé sur la question des difficultés à se faire dépister que rencontrent les voyageurs souhaitant se rendre dans les territoires ultramarins, le ministre de la santé, Olivier Véran s’est montré moins catégorique que précédemment, il a indiqué « on travaille avec Sébastien Lecornu sur la question ultramarine pour trouver une solution administrative et une solution dérogatoire si on y arrive, je ne peux pas m’engager là devant vous mais je peux vous dire qu’on y travaille d’arrache-pied. »
Interpellé par Philippe Naillet à l’Assemblée nationale la semaine dernière, Olivier Véran s’était montré assez ferme rappelant que les voyageurs se rendant en Outre-mer « ne sont pas prioritaires pour se faire dépister ». Car depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire, tout voyageur souhaitant se rendre dans un territoire ultramarin a obligation de présenter un test négatif réalisé maximum 72 heures avant d’embarquer. Là où ça coince, c’est que dans l’hexagone, les laboratoires sont saturés, pour ces voyageurs, se faire tester en temps et en heure relève parfois du parcours du combattant. Certains ont du reporter leur vol ce qui a, parfois, entraîné des surcoûts et devient problématique d’un point de vue logistique.
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Des parlementaires se sont emparés du sujet, Philippe Naillet, David Lorion et maintenant Jean Hugues Ratenon, qui, une semaine après ses homologues revient sur le sujet au cours d’une commission qui se déroule en présence du ministre de la Santé. « après le scandale des masques, voilà maintenant le scandale des tests. Test, qui rappelons-le peut être un outil de protection s’il est bien utilisé, mais dans la situation actuelle et devant les délais d’attente pour les résultats, le virus continue à circuler et les tests deviennent quasi inutiles. Ces dépistages entrainent cafouillage et dysfonctionnements dans les territoires notamment ceux éloignés comme les outre-mer » plaide le avant de s’interroger « considérez-vous les outre-mer comme des territoires de seconde zone et ce n’est pas votre priorité ? »
Le député réunionnais a terminé son discours en menaçant d’amener les voyageurs bloqués à l’aéroport au Palais Bourbon « vous avez cette responsabilité de service public vis-à-vis de la population, j’estime que la situation est grave et on peut pas se contenter de répondre d’un revers de main. Si la situation ne change pas, puisque ces familles vont être bloquées à Paris pendant 4 jours, je les emmène, très bientôt, à l’Assemblée nationale et peut-être même les nourrir dans les restaurants de l’Assemblée ».
Olivier Véran considérant que l’Outre-mer est un sujet « vraiment important » a répondu au député. « Sur les questions ultramarines, c’est un vrai sujet de préoccupation, je ne veux pas vous donner l’impression de balayer ça en disant ‘ils ne sont pas prioritaires‘ je me mets à la place de personnes qui doivent se déplacer, aller en territoire ultramarin ou en revenir, et qui n’ont pas pu réaliser le test. […] Ce qui est clair, c’est que l’anticipation est importante. On travaille avec Sébastien Lecornu (le ministre des Outre-mer ndlr) sur la question ultramarine pour trouver une solution administrative et une solution dérogatoire si on y arrive, je ne peux pas m’engager là devant vous mais je peux vous dire qu’on y travaille d’arrache-pied. Et puis il y a des solutions d’innovation en matière de test qui pourrait nous simplifier la tâche, j’espère pouvoir bouger rapidement sur ce sujet ».
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