[Société] Transport. Au Grand Port, la situation se corse

La semaine dernière, le syndicat TLF avait prévenu : le blocage du canal de Suez allait avoir d’importantes répercussions à La Réunion. Une semaine plus tard, l’émanation locale de l’Union des entreprises de transport et de logistique de France, qui compte 39 adhérents couvrant plus de 80 % des volumes traités au port de La Réunion, confirme ses craintes. Les camions qui viennent chercher des marchandises attendent plusieurs heures à l’entrée du Grand Port, certains magasins sont en rupture de stocks de produits frais et le problème des containers vides est accentué.

Cette “situation n’a pas été correctement anticipée malgré les alertes lancées par TLF la semaine passée”, regrette le syndicat. Celui-ci avait souligné que plus de 4 000 containers étaient attendus à partir du 5 avril. Il demandait au Grand Port maritime (GPM) “un plan d’actions pour anticiper les problèmes à venir avec l’arrivée de l’ensemble de ces conteneurs.”

À l’appui de sa démonstration, il citait le cas d’un navire qui avait annulé son escale à La Réunion “considérant les contraintes opérationnelles locales et régionales.” À rebours de la communication officielle du port, le syndicat dénonçait “un réel décalage entre les actions du GPM et ce que demandent les professionnels usagers du port. Ces derniers attendent du GPM qu’il agisse en chef d’orchestre et coordonne plus efficacement les services portuaires.”

J.-Ph.L.