[ad_1]
Ce 1er juin, le service urologie du CHU Nord fermera ses portes, suite à un conflit personnel qui dure depuis plusieurs années entre deux urologues du service. La solution de la fermeture du service a été recommandée par un rapport de l’Igas (inspection générale des affaires sociales) après une enquête menée en fin d’année dernière. L’inspection a estimé qu’un retour à la normale entre les praticiens n’était plus concevable tant le conflit est violent et ancré, et ne permet plus la sécurité des patients.
Cette fermeture a suscité une vive opposition de la part tant des syndicats que des usagers.
La continuité des services pour les patients devant être organisée malgré tout, le CHU a signé une convention de partenariat sous l’égide de l’ARS Réunion, avec le groupe Clinifutur.
Martine Ladoucette, directrice de l’ARS, Lionel Calenge, directeur du CHU, et Mathyas Deleflie, directeur de Clinifutur, ont présenté ce jeudi la nouvelle organisation du service urologie. Ainsi, le maintien de l’activité du CHU se fera en partenariat avec le privé, suite à la convention signée le 12 mai.
“La coopération entre les deux établissements s’organise autour de 3 axes majeurs : l’organisation et la sécurisation de la continuité des soins et de la permanence des soins, la participation des urologues libéraux à l’activité de Greffe Rénale, et l’accès aux blocs opératoires et à la Chirurgie Robotique et Laser”, expliquent les signataires de la convention.
Qu’est-ce qui change ?
Aussi, la permanence de soins en urologie se fera 24h sur 24 et 7 jours sur 7, jours fériés inclus, dès le 1er juin prochain. Pour cela, les urologues de Clinifutur participeront à une astreinte sur site en journée. Une astreinte prendra ensuite le relai pendant les périodes de permanence de soins, soit les soirs de semaines et les WE et jours fériés. “Différentes réunions de travail sont en cours pour finaliser dans ce cadre les protocoles médicaux de sollicitation de l’astreinte”, est-il précisé.
Les urologues libéraux ont quant à eux souhaité s’engager dans le suivi et la prise en charge des patients relevant du parcours greffe rénale, en participant aux consultations Pré-greffe et Post-greffe, au programme donneur vivant que le CHU ambitionne de lancer dès 2022, et au suivi des patients greffés. Ce n’était pas le cas précédemment.
Mais cette nouvelle organisation n’impacte pas l’activité de néphrologie ni la greffe rénale, assurent le CHU et Clinifutur. “Bien au contraire, la filière greffe sera renforcée par cet investissement des urologues privés”.
Enfin, l’accès aux blocs et aux plateaux techniques spécialisés du CHU, qu’il s’agisse du robot chirurgical, du laser, ou des services de réanimation, ils seront ouverts aux urologues libéraux dans le cadre de ce partenariat, pour réaliser les interventions urgentes qui nécessiteraient un geste chirurgical, mais aussi des interventions complexes programmées sur un plateau hautement spécialisé.
“Ce partenariat permettra ainsi de maintenir 80% du potentiel d’activité chirurgicale urologique actuelle”, estiment le CHU et Clinifutur.
La rémunération des urologues libéraux se fera par le CHU, qui s’est engagé à financer les interventions au titre de la continuité des soins. Le reste à charge pour les patients vus au CHU sera nul, et aucun dépassement d’honoraires ne sera ouvert au titre de cette activité, se sont engagés les différents acteurs.
Les Directions de l’ARS, du CHU de La Réunion et du Groupe Clinifutur souhaitent, “à travers ce nouveau schéma d’organisation, qui a mobilisé de nombreux acteurs, accompagner chaque patient en urologie dans son parcours de soins et lui garantir l’accessibilité et la continuité de sa prise en charge, malgré un contexte complexe”.
Que deviendra le personnel du service urologie du CHU Nord ?
Le CHU assure qu’aucune suppression de poste ne sera effectuée parmi le personnel non médical du service. Les personnels se verront proposer une réaffectation, principalement en chirurgie, avec pour chacun un accompagnement individualisé.
Pour le personnel médical, un accompagnement des praticiens a été mis en place et une nouvelle fiche de poste a été proposée à chacun d’entre eux.
Comment ça se passe pour le patient ?
Actuellement, ce sont 2 200 patients qui sont suivis par le service urologie du CHU Nord. Chaque patient, informé en amont de la réorganisation, choisira le chirurgien urologue ou l’établissement de santé qui poursuivra sa prise en charge (dans le public ou le privé), dans le respect du libre choix des patients.
Le CHU l’assistera, s’il le souhaite, dans sa prise de RDV et procèdera à un suivi de chaque situation, à des relances téléphoniques, si nécessaire, pour veiller à un suivi effectif de tous les patients.
Une démarche d’accompagnement passant par des appels téléphoniques individualisés, de même que l’envoi de courriers à chaque patient concerné, accompagné de son dossier médical et la liste de tous les centres agrées en urologie, a démarré dès la semaine du 17 mai.
Photos : Stéphan Laï-Yu
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: