[Société] Saison cyclonique 2019-2020 : une activité inférieure à la normale

0
96

[ad_1]

Si, officiellement, la saison cyclonique 2019-2020 ne se termine pas avant le 30 juin prochain, le risque de voir un ultime système dépressionnaire se former devient faible. Ce mardi, les experts du Centre des Cyclones Tropicaux pour le Sud-Ouest de l’océan-Indien dressent un bilan de l’activité de cet été.

Selon Météo France, la saison aura connu une activité globalement inférieure à la normale, malgré un nombre de phénomènes qui restent dans la moyenne. En effet, dans le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’océan Indien, l’activité moyenne sur une saison est de neuf à dix tempêtes tropicales, dont peu deviennent des cyclones. “Avec 10 systèmes baptisés, dont 6 cyclones identifiés comme tel, la saison 2019-2020 se situe tout à fait dans la norme. Quasiment exactement dans la moyenne climatologique du bassin”.

Mais ce simple bilan chiffré brut est toutefois trompeur, “car une évaluation plus objective, qui tienne compte à la fois de la durée de vie des phénomènes et de leur intensité, amène à considérer que l’activité de cette saison a été en fait bien inférieure à la normale”, affirme le bilan du CMRS. Aussi, les quelques systèmes qui ont concerné la zone, ont été plutôt clémente pour les terres habitées, notamment par rapport à l’année dernière. Cette saison se sera malgré tout singularisée par des trajectoires atypiques et par quelques records.

D’après le bilan du CMRS de La Réunion, la majorité des systèmes s’est formée à l’ouest de 65°Est, dont les quatre premiers systèmes de la saison (Ambali, Belna, Calvinia, Diane). Parmi eux, 3 ont eu une influence, plus ou moins marquée, sur les terres habitées. Un tel cas de figure ne s’était produit auparavant qu’une seule fois depuis le début de l’ère satellitaire, lors de la saison 1978-1979. Ainsi, sur les cinq derniers systèmes de la saison (développés en février-mars-avril), il n’y en a plus eu qu’un seul à se former sur la partie occidentale du bassin : Herold.

Autre trait dominant, peut-être principal, de cette saison : le nombre inhabituel de trajectoires en direction de l’est-sud-est. Des trajectoires quelque peu inversées donc, par rapport à la norme climatologique de trajectoires orientées ouest-sud-ouest prééminentes au nord du 20ème parallèle Sud.

Au cours de cette saison cyclonique, 2 systèmes dépressionnaires ont causé l’activation du système d’alerte cyclonique à La Réunion. Avec Calvinia, fin décembre, le stade de la pré-alerte cyclonique n’a pas été dépassé. Il y a eu aussi une alerte orange avec la tempête tropicale modérée Diane, qui a transité au nord de La Réunion le 24 janvier 2020, au moment d’être baptisée. “Mais c’était un système de faible intensité, dont l’influence s’est limitée à des pluies sur le Sud de La Réunion, comme cela avait également été le cas pour Calvinia”, précise Météo France.

 

Petit historique rapide de la saison

La saison a démarré début décembre, un peu plus tardivement que la normale donc (rappelons que la médiane en termes de début de saison se situe au 15 novembre, une année sur deux voyant la première tempête tropicale se former avant, ou après, cette date). Mais alors, quel démarrage! Avec le développement quasi simultané d’AMBALI et de BELNA au nord-est de Madagascar, on a d’emblée eu droit à un numéro de duettistes qui allait marquer de son empreinte, non seulement cette saison, mais la petite histoire cyclonique du bassin carrément. AMBALI a, sans ambages, signé une entrée en matière exceptionnelle, connaissant une existence aussi brève qu’extra-ordinaire, heureusement passée entièrement sur mer. Au terme d’une intensification éclair, le faisant passer, du jour au lendemain, du stade de simple tempête tropicale modérée au stade de cyclone tropical très intense (le premier du genre depuis FANTALA, en avril 2016), il a établi un nouveau record en termes de développement explosif, non seulement pour le bassin, mais pour l’ensemble de l’hémisphère Sud (avec un gain d’intensité estimé à 80 nœuds en 24 heures!). Tel une étoile filante, il s’est ensuite éteint presque aussi rapidement qu’il était apparu. Quant à BELNA, il est également entré dans les annales, mais du fait de son influence sur les terres habitées. Il a d’abord impacté directement l’archipel des Cosmoledo (le 7 décembre 2019), au stade de cyclone tropical, un fait sans précédent pour ce paisible groupe d’îles seychelloises depuis le début de l’ère satellitaire (1967). Puis, après avoir menacé l’île de Mayotte le lendemain (passant finalement à un peu plus de 100 km à l’est, pour une influence marginale), BELNA a ensuite atterri au maximum de son intensité sur la côte nord-ouest de Madagascar, dans le secteur de la petite ville côtière de Soalala, le 9 décembre, devenant ainsi le cyclone tropical ayant frappé le plus précocement dans une saison Madagascar, depuis le début de l’ère satellitaire. BELNA a fait quelques victimes et causé pas mal de dégâts matériels. L’année s’est ensuite conclue avec CALVINIA, qui a influencé modérément le temps sur Maurice le 30 décembre. L’activité cyclonique a ensuite marqué le pas au cœur de l’été, avec un enchaînement d’épisodes brefs et/ou peu intenses, induits par les tempêtes tropicales modérées DIANE et ESAMI, fin janvier, puis FRANCISCO début février. Les prémices de la future tempête DIANE (entre les 21 et 23 janvier), ont toutefois provoqué des inondations meurtrières sur le Nord-Ouest de Madagascar, plusieurs jours avant que le météore ne commence à s’organiser et n’aille ensuite influencer (modérément) le temps sur La Réunion et l’île Maurice, au fil de l’inhabituelle trajectoire vers l’est-sud-est suivie, dans le sillage de la tempête ESAMI. Ces premières trajectoires atypiques en direction de l’est-sud-est en annonçaient d’autres, et tout particulièrement celles des cyclones HEROLD et IRONDRO. HEROLD était en voie d’affaiblissement quand il a effleuré l’île Rodrigues le 17 mars. La petite possession mauricienne a tout de même bien ressenti le souffle du météore (rafale maximale de 130 km/h à l’aéroport). L’éphémère tempête tropicale modérée JERUTO a clôturé la saison peu après la mi-avril, à une date rigoureusement conforme à la normale pour une fin de saison.

[ad_2]

Source link

clicanoo

Have something to say? Leave a comment: