[Société] Née sous X près de Lyon, elle recherche sa mère d’origine réunionnaise

0
94

[ad_1]

Camille Anne, née sous X le 5 mai 1984, recherche sa mère qui, âgée de 19 ans à l’époque, a accouché sous X à Oullins, près de Lyon. Elle souhaite pouvoir enfin trouver des réponses à des interrogations essentielles sur son identité. 

A 36 ans, Anne Camille est déterminée à enfin trouver les réponses aux questions qu’elle se pose sur ses origines. Née sous X le 5 mai 1984, la jeune femme de la région lyonnaise a entamé ses recherches depuis plusieurs années, sans parvenir à trouver de pistes concrètes toutefois. Sauf que ces interrogations la taraudent chaque jour, notamment depuis qu’elle est devenue mère elle-même. “J’ai l’impression d’être amputée de quelque chose. Je me demande quels sont le visage de mes parents biologiques, leur prénom, leur caractère… C’est un vide en moi, qui me pèse au quotidien”, raconte-t-elle. 

Elle a débuté ses recherches il y a déjà quelques années, à ses propres interrogations s’ajoutant désormais celles de ses enfants. Mais la base de son investigation n’est alors que mince : les services sociaux ont uniquement dit à ses parents d’adoption que sa mère et son père biologiques étaient respectivement d’origine réunionnaise et antillaise. Elle sait aussi qu’elle a été adoptée dans la région, en septembre 1984, après quelques mois passés à la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales). 

 

“Je ne sais pas d’où je viens, ni qui je suis” 

 

“J’ai publié des appels dans tous les groupes de la communauté réunionnaise de Lyon. Il y a eu beaucoup de repartages, mais pas de retours, donc, pas de piste… Quand on naît sous X, on n’a pas accès à toutes les informations”, soupire-t-elle, désappointée. Malgré tout, Anne Camille ne baisse pas les bras, et insiste pour obtenir un entretien avec le service d’aide sociale à l’enfance, afin d’avoir accès à son dossier de naissance, en juin dernier. 

À ce moment-là, la jeune trentenaire pense encore être née sous X à Sainte-Foy-lès-Lyon, dans la région lyonnaise. “C’est ce qui paraissait sur tous mes papiers officiels. Pendant 36 ans, j’ai pensé que j’étais née à Sainte-Foy-lès-Lyon. Et puis, j’ai appris que finalement, mon lieu de naissance était Oullins, dans la même région”. Des informations plus précises certes, mais qui la confortent aussi dans son mal-être. “Du coup, je ne sais pas d’où je viens, ni qui je suis. C’est terrible qu’on puisse mentir sur un lieu de naissance, je ne sais donc pas ce qui est vrai ou ce qui est faux”, se désole Anne Camille.

 

Quelques détails dans un courrier

 

D’autant qu’elle se heurte aussi au secret de filiation qui caractérise les accouchements sous X. En effet, l’enfant, à sa majorité, ne peut connaître sa mère que si celle-ci a donné son consentement. “Les lois ne changent pas, 36 ans après. Le service d’adoption ne peut pas m’aider, peu importe combien c’est vital pour moi !”. 

Mais l’entretien avec le service d’aide sociale à l’enfance lui permet quand même de glaner quelques informations supplémentaires, dont elle ignore toutefois la véracité. Anne Camille apprend alors que sa mère (née en 1965) était âgée de 19 ans à sa naissance. Le service d’adoption, sans lui révéler d’identité, consent tout de même à lui fournir quelques détails provenant d’un courrier rédigé par le travailleur social qui à l’époque avait rencontré la mère biologique d’Anne Camille.

 

Née en 1965, arrivée à Villeurbanne avec ses frères et soeurs 

 

Dans celui-ci, il est dit que sa mère biologique est arrivée de La Réunion à Villeurbanne, près de Lyon, avec ses frères et soeurs. Il est aussi inscrit qu’en 1984, à ce moment-là, la jeune Réunionnaise ne souhaitait pas garder l’enfant car elle préparait un BEP steno-dactylo, pour un examen fin mai 1984. Aussi, elle était alors hébergée avec ses frères et soeurs, ce qui ne lui permettait pas de garder le bébé. Elle devait enfin faire face à l’hospitalisation de son père à La Réunion pour une longue maladie, dans le même temps. Quant à son père biologique d’origine antillaise, âgé de 23 ans à ce moment-là, il est juste précisé qu’il effectuait son service militaire. 

“Il y avait aussi un prénom, “Sabine”, qui était mentionné, mais je ne sais pas s’il s’agit du prénom de ma mère… C’est simplement une lettre écrite à la main par le travailleur social, je ne sais pas ce qui est vrai ou pas”, doute Anne Camille. 

 

“Je ne veux vraiment pas la braquer, je n’ai pas d’amertume” 

 

Son appel à témoignages sur un média réunionnais constitue donc une de ses ultimes tentatives pour retrouver l’identité de sa mère. “Ce n’est pas simple, je savais que j’allais me heurter à des difficultés. Aujourd’hui, j’aimerais que quelqu’un la reconnaisse à travers cet article”, précise Anne Camille, qui est déjà venue trois fois à La Réunion, dans l’espoir d’en savoir plus. 

“Je ne veux vraiment pas la braquer”, dit-elle de sa mère biologique qui aurait aujourd’hui 55 ans. “Je n’ai pas d’amertume envers elle, je comprends vraiment son choix. Maintenant que je suis moi-même maman, je me dis que ça a dû être horrible à vivre pour elle. Mais j’ai aussi vraiment besoin de savoir qui je suis. J’ai peut-être des frères et soeurs”, termine la jeune femme, espérant, “dans l’idéal” pouvoir la rencontrer, ou au moins “dans un premier temps, correspondre par courrier” avec cette femme dont elle a probablement les traits sans la connaître. 

 

Pour la contacter : 

[email protected]  

 

Johanne Chung To Sang

 

 

 

[ad_2]

Source link

clicanoo

Have something to say? Leave a comment: