[Société] Marée noire : La Réunion se prépare

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Même si les autorités se veulent rassurantes pour l’instant, des initiatives citoyennes anticipent l’arrivée de pollution sur nos côtes.

Environnement. Bérangère Abba, secrétaire d’État en charge de la biodiversité en visite sur notre île, se veut pour l’instant “rassurée sur la question des nappes. Il n’y a pas de craintes à ce niveau-là pour la Réunion”. Auriana Annonay n’est pas du même avis. “J’ai envie de croire la secrétaire d’État, mais de notre côté on préfère se préparer”. La créatrice du groupe Facebook “Solidarité 974 Wakashio oil spill” est très active depuis le début du naufrage du vraquier sur les côtes mauriciennes. C’est elle par exemple qui a coordonné la collecte de cheveux et de matériel depuis La Réunion pour les envoyer à Maurice. Elle est également en contact avec l’association “Project Rescue Ocean Réunion” pour anticiper l’arrivée d’une pollution sur les côtes réunionnaises. Un groupe dédié, baptisé “Dépollution 974” a d’ailleurs été créé sur le réseau social, annonçant ce mardi que des boulettes d’hydrocarbures auraient été observées sur le littoral Sud-Est. Sur le terrain, cela ne semble pas être le cas mais le groupe va organiser des visites tout au long de la semaine pour s’en assurer. “On se prépare à l’arrivée de cette pollution, c’est logique car il y a encore beaucoup d’hydrocarbures dans la salle des machines du Wakashio. On s’organise donc pour agir. À priori, les boulettes sont collectables avec des épuisettes car ce ne sont pas des nappes en surfaces et elles sont rigidifiées”, ajoute Auriana Annonay.

Les courants marins dans cette zone de l’océan Indien pourraient hypothétiquement ramener de la pollution sur nos côtes. Mais il pourrait y avoir d’autres conséquences, notamment pour notre alimentation. “Les premières analyses relèvent un taux d’acide arsénique cinq fois plus élevé chez des poissons et fruits de mer de la région du Sud-Est de Maurice”, conséquence de la pollution dégagée par le Wakashio, révèlent ce mercredi nos confrères du journal “Le Mauricien”. Une annonce qui n’étonne pas Auriana Annonay. “Il y a des métaux lourds qui sont dégagés non seulement par les hydrocarbures mais par le vraquier lui-même, qui auront une conséquence au long terme sur la santé. Les poissons ne s’arrêtent pas à la frontière, et notre pêche sera forcément impactée dans la zone océan Indien”, se désole-t-elle.

 

LAURENCE GILIBERT
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