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En pleine Semaine européenne du développement durable, les initiatives pour minimiser l’impact de nos déchets sur l’environnement sont d’autant plus mises en lumière. Dans quelques semaines, Réutiliz’ déploiera sa phase d’expérimentation du retour des consignes à verre, mais aussi à barquettes dans l’Ouest. Mais les collectivités agissent aussi : la Cinor a débuté la distribution de nouvelles poubelles, reconnaissables à leur couvercle marron, pour la collecte des biodéchets sur le territoire. Les premières commenceront le 1er décembre à Saint-Denis.
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S’il s’agit d’une première à La Réunion, l’arrivée de ces bacs marrons répond aussi à une obligation réglementaire dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, qui exige la généralisation du tri à la source des biodéchets à partir du 31 décembre 2023. La Cinor a donc choisi de prendre de l’avance, en faveur de “l’émergence de l’économie circulaire au coeur de son territoire”.
“Ce nouveau dispositif de tri nous offre une nouvelle opportunité de traitement des déchets ménagers à la Cinor pour poursuivre son objectif de réduction et d’amélioration continue du recyclage de déchets sur son territoire et éviter ainsi le dispositif d’enfouissement”, se réjouit Maurice Gironcel, président de la collectivité. Objectif ? “Faire du Nord un territoire préservé, moderne et tourné vers l’avenir”.
À quoi servent ces poubelles ?
Jusqu’ici, il y avait les bacs jaunes, pour les papiers, cartons, bouteilles en plastique et canettes en métal, et les bacs gris, pour tout le reste. À partir du 1er décembre, il y aura un troisième bac à sortir !
Ce bac marron sera destiné à recevoir :
– les déchets issus de la préparation des repas comme les épluchures, les fruits et légumes abîmés, les coquilles d’oeufs
– les restes de repas et aliments périmés, qu’il s’agisse de viandes, de poissons, pain, riz, pâtes…
– mais aussi ce qu’on appelle les “textiles de cuisine”, à savoir les essuies-tout, serviettes en papier, mouchoirs en papier, les filtres à café et le marc de café, sachets de thé… et aussi les fleurs fanées
En revanche, ne sont pas acceptés dans ce bac marron les emballages, les plastiques, le verre, l’huile, la litière d’animaux, les cendres, et les déchets verts.
Tous les déchets du bac marron devront être placés dans un sachet compostable fermé au préalable.
Selon les chiffres de la Cinor, ces déchets putrescibles représentent actuellement 30% du contenu des bacs gris de chaque foyer.
Quand les administrés du territoire de la Cinor recevront-ils ces nouveaux bacs ?
Le bac marron fait son apparition actuellement, dans les foyers de milliers de Dionysiens, mais aussi dans les cours de leurs habitations collectives.
Le déploiement des bacs pour les immeubles a déjà débuté depuis plusieurs semaines pour les immeubles. Mais pour les habitations individuelles, les nouvelles poubelles seront déposées devant le domicile des administrés dionysiens dès le 1er octobre. Elles seront du même format que les poubelles jaunes et grises déjà existantes. Mais pour éviter la surcharge de la poubelle et réduire les nuisances olfactives, ces poubelles pour les résidences individuelles auront une contenance de 40 litres, et auront un double-fond.
33 000 poubelles marron sur Saint-Denis
Mais aussi, détail qui a tout son importance quand on voit le nombre de poubelles renversées au milieu de la chaussée par les chiens errants, celles-ci seront équipées, du moins pour les bacs individuels, d’une sécurité à activer, au moyen de clips, pour bloquer le système d’ouverture.
Au total, 33 000 poubelles marron doivent être distribuées, dont 3 000 pour les habitations collectives sur Saint-Denis. Les habitants de Sainte-Marie et Sainte-Suzanne devront quant à eux attendre 2026 pour le déploiement de ce dispositif, date à laquelle doit être renouvelé leur marché de collecte des déchets ménagers.
La Cinor explique avoir prévu une campagne de sensibilisation à Saint-Denis, pour conseiller la population sur ce nouveau bac marron et son utilisation. “La Cinor dépêchera ses médiateurs pour expliquer les consignes de tri et répondre à toutes les questions des administrés”. Mais surtout, ils remettront aux foyers sensibilisés un petite poubelle de cuisine, capacité 10 litres, ainsi qu’un an de sachets plastiques putrescibles et compostables, pour que les usagers puissent y vider leurs assiettes et épluchures.
Quand seront collectés les bacs marrons et par qui ?
Bacs gris et bacs marrons seront collectés le même jour et par le même camion, deux fois par semaine. La société Nicollin s’est en effet équipée de nouveaux camions-bennes, à double-compartiments pour les besoins de ce nouveau dispositif.
“L’enjeu pour Suez et la Cinor était d’optimiser les coûts par cette collecte bi-flux et de faciliter le geste par cette collecte des bacs gris et marrons le même jour avec le même camion. Aussi, nous aurons recours à des bennes tasseuses bi-compartimentées pour la collecte en habitat individuel et des camions robotisés à collecte latérale pour l’habitat collectif”, explique Bastien Clain, responsable d’exploitation à Nicollin.
Les camions robotisés pour l’habitat collectif sont également censés faciliter la collecte des bornes marron étanches au pied des immeubles, avance Nicollin.
Que deviennent ensuite ces biodéchets ?
Du compost ! Ce nouveau bac permettra de valoriser les déchets biodégradables en un compost normé. Après collecte auprès des foyers dionysies, ils passeront par le centre de transit de la Jamaïque pour y être massifiés. Puis, placés dans des caissons étanches, direction le centre de valorisation multi-filières de Sainte-Suzanne, qui doit être opérationnel au 15 novembre prochain selon l’exploitant de la structure. C’est là qu’ils deviendront compost : la matière obtenue à partir des déchets des bacs marrons sera mélangée aux déchets verts, pour aboutir à un compost, normé.
Un compost normé vendu aux agriculteurs et mis à disposition de la population
Mais la qualité sera aussi contrôlée : le taux d’indésirables de ces déchets devra être inférieur à 3% pour pouvoir être transformé. “Des études de caractérisation seront menées sur l’année 2021 pour contrôler la norme du compost produit. En cas de résultat probant, en 2022 le compost sera, pour une partie, commercialisé pour les filières agricoles et, pour une autre part, proposé gratuitement à tous nos administrés via le réseau des déchèteries”, précise la Cinor.
Les particuliers pourront accéder à ce terreau auquel ils ont contribué par le biais de contenants à compost qui seraient ensuite installés, dans des endroits encore à définir. “Ce procédé constitue, à la fois, un juste retour au sol et à l’usager, et un exemple concret de l’économie circulaire au cœur du territoire Nord”, se félicite la Cinor.
Photo : Ludovic Laï-Yu
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