[Société] Les Outre-mer plus exposés aux infractions violentes que la métropole

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Hier, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure a publié son bilan statistique « Insécurité et délinquance » pour l’année 2019. Il en ressort que les populations des territoires ultramarins sont exposées à des infractions plus violentes qu’en métropole. Les Réunionnais sont moins souvent victimes de violences que les métropolitains, cependant les agressions à caractère sexuel ou intrafamilial sont plus fréquentes et moins déclarées. Le volet du rapport sur les Outre-mer à retrouver ci-dessous.

VOLS SANS VIOLENCE

 

Relative stabilité des vols sans violence en Outre-mer. La fréquence des vols sans violence contre les personnes (vols de type pickpocket) est bien plus faible dans l’Outre-mer qu’en métropole. L’année 2019 enregistre une relative stabilité dans la plupart des Outre-mer, malgré un rebond en Guyane avec 8,9 vols pour 1000 habitants après 7,9 en 2018 et 9,3 en 2017. A l’opposé, ce type de délinquance continue de baisser en Polynésie française (7,4 en 2019 après 8,3 en 2018 et 10,6 en 2017).

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

VOLS AVEC VIOLENCE

 

Le nombre de victimes de vols violents continue de baisser ou se stabilise dans les Outre-mer à l’exception de la Guyane, toutefois, ce nombre de victimes de vols violents pour 1 000 habitants est sensiblement plus élevé dans les Outre-mer qu’en métropole.

 

Avec une hausse du taux de victimes pour 1 000 habitants, la Guyane est toujours largement en tête en nombre de victimes de vols violents (6,5). Elle est suivie de Mayotte (3,2) pour laquelle le nombre de victimes pour 1 000 habitants baisse légèrement. La Guadeloupe enregistre une légère hausse avec un nombre de victimes pour 1 000 habitants supérieur à la moyenne des Outre-mer. A la Martinique cet indicateur est légèrement inférieur au niveau moyen des Outre-mer. A contrario il est très nettement inférieur en Polynésie et en Nouvelle Calédonie à celui de la métropole.

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

CAMBRIOLAGES

 

 

Des cambriolages de logements en baisse sensible en Guyane et Guadeloupe mais en forte hausse en Martinique. Entre 2018 et 2019 le nombre de victimes de cambriolages de logements enregistrés par les forces de sécurité est stable sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer mais avec de fortes disparités. La Guyane et la Guadeloupe sont marquées par une nette diminution du nombre de cambriolages pour 1 000 habitants (respectivement de 4,8 à 3,9 et de 3,5 à 2,8) alors que la Martinique est touchée par une forte hausse (2,3 à 3,7) retrouvant quasiment le niveau observé en 2017 (3,4).

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

 

VIOLENCES PHYSIQUES ET SEXUELLES

 

Plus de victimes de violences physiques et sexuelles dans les territoires ultramarins. En métropole, les forces de sécurité ont enregistré 0,8 victime de violences sexuelles (viols, tentatives de viols, harcèlements et attouchements sexuels) pour 1 000 habitants en 2019. Ce taux est beaucoup plus élevé en Guyane (1,7) qui enregistre par ailleurs une forte hausse. L’écart est un peu moins important dans les autres DOM qui affichent généralement un niveau supérieur à la métropole.

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

 

VIOLENCES INTRAFAMILIALES

 

Des violences intrafamiliales toujours près de deux fois plus nombreuses qu’en Métropole mais avec des situations contrastées. En 2018, alors que les forces de sécurité constatent en moyenne 1,7 victime pour 1 000 habitants en métropole (après 1,5 en 2017), ce chiffre atteint 3,0 en Outre-mer contre 3,4 l’an dernier. La quasi-totalité des Outre-mer se situent au-dessus de la métropole en particulier la Polynésie et la Nouvelle Calédonie. Le département de Mayotte enregistre par contre relativement peu de violences (1,4 victime enregistrée pour 1 000 habitants).

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

 

HORS DE LA SPHÈRE FAMILIALE

 

Hors de la sphère familiale, les violences sont également plus fréquentes qu’en métropole. Concernant les coups et blessures volontaires dont l’auteur n’est pas de la même famille que la victime, le nombre de violences pour 1 000 habitants est nettement plus élevé dans les grands territoires ultramarins qu’en métropole, à l’exception de la Polynésie française et la Réunion qui se situent à un niveau à peine supérieur. En Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et en Nouvelle Calédonie, le nombre de victimes pour 1 000 habitants est même au moins deux fois supérieur à celui constaté en métropole.

 

Sources : SSMSI, base des victimes de crimes et délits; Insee, recensement de la population.

 

HOMICIDES

 

Le nombre d’homicides est plus élevé dans les territoires où la violence est plus présente. Le nombre d’homicides est également beaucoup plus élevé qu’en métropole : en moyenne sur 3 ans (2017-2019), on déplore en métropole 1,3 victime pour 100 000 habitants. Ce ratio est de 3,2 en Polynésie, 4,6 à Mayotte, 5,1 en Martinique, 5,7 en Nouvelle Calédonie, 7,2 à la Guadeloupe, et 10,5 en Guyane. En revanche, la Réunion se situe proche de la moyenne métropolitaine avec un ratio de 2,0 victimes pour 100 000 habitants.

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