[ad_1]
La Réunion a dépassé le seuil d’alerte pour le taux d’incidence, on compte maintenant 53 nouveaux cas pour 100 000 habitants (le seuil est de 50).
La progression hebdomadaire sur les dernières semaines :
• 242 nouveaux cas du 14 au 21 août,
• 414 nouveaux cas du 21 au 27,
• on a franchi la barre des 500 cette semaine.
Cependant, La Réunion ne sera pas placée en zone rouge sur la carte du ministère de la Santé. Car les autres indicateurs, qui sont, eux aussi des marqueurs de l’évolution de la situation sanitaire, n’ont pas dépassé le seuil d’alerte. C’est le cas pour le taux de positivité des tests, le nombre de passages aux urgences, la progression du nombre de clusters et le nombre de lits occupés en réanimation.
Martine Ladoucette précise donc « La Réunion reste au stade de vulnérabilité modérée car les autres indicateurs sont en progression modérée du point de vue des épidémiologistes. »
Par ailleurs, la directrice de l’ARS indique que la progression la plus forte concerne les 15-45 ans « le taux d’incidence pour cette tranche d’âges est de 70% » a commenté Martine Ladoucette.
Clusters
Concernant les clusters (foyers de transmission), leur nombre est en baisse. Hier, on comptabilisait 20 foyers de contagion sur l’île avec l’apparition d’un cluster à Saint-Joseph. Aujourd’hui, il en reste 15 répartis sur 8 communes de l’île. Les 5 autres ont été clôturés par les autorités sanitaires. “L’ensemble de ces clusters concerne au minimum 140 personnes diagnostiquées positives mais plus de 670 contacts identifiés pour lesquels les tests sont soit négatifs soit en cours de traitement.“
La directrice de l’ARS rappelle « la grande majorité des cas est autochtone. Le virus ne rentre pas à La Réunion par les voyageurs à l’heure qu’il est et ce depuis plusieurs semaines. Les cas récents sont d’origine familiale. Des rassemblements festifs ou religieux. À noter, les deux clusters d’origine professionnelle sont maitrisés ».
De plus, Marine Ladoucette précise que ces 15 clusters actifs comportent des différences très sensibles d’une commune à une autre mais Saint-Denis continue à concentrer une bonne partie des clusters ces deux dernières semaines.
Toutefois, les autorités sanitaires précisent que l’attention ne doit pas être portée seulement sur les clusters. Cette dernière semaine, une importante progression des nouveaux cas de Covid-19 isolés est constatée. Un phénomène qui a cours sur l’ensemble du territoire, « la quasi totalité des communes sont concernées ».
Par ailleurs, il est également observé un accroissement du nombre d’hospitalisations pour Covid, la directrice de l’ARS indique « il y a autant d’admission sur la tranche 15-45 que 75 ans et plus. La plupart du temps, cela correspond à un syndrome respiratoire aigu ou modéré ».
Quant aux décès de patients positifs au Covid, Martine Ladoucette précise « bien souvent, ces patients avaient d’autres pathologies pré-existantes ».
Capacité hospitalière
«Signal rassurant, depuis quelques jours, le CHU observe une moindre pression sur l’occupation des lits puisque les entrées sont compensées à peu près au jour le jour par des sorties (retours à domicile ou guérison), concernant l’hospitalisation conventionnelle (hors réa) ».
Aujourd’hui, 44 lits hospitalisation conventionnelle identifiés covid et 75 lits réanimation sur l’ensemble du CHU mais pas exclusivement covid, contre 58 lits au début de la crise.
La stratégie de l’Agence régionale de santé pour faire face
Pour faire face à cette dégradation de la situation sanitaire, l’ARS compte renforcer et continuer sur les dispositifs déjà existants :
C’est effectivement la constance et l’amplification de ce qu’on fait déjà depuis des semaines ; messages de prévention auprès de la population à risques dans certains quartiers de certaines communes. Du 2 au 15 septembre, nouvelle campagne radio 100% locale autour des gestes barrière, ou inciter à consulter médecin et se faire dépister en cas de symptôme. Derrière un syndrome grippal peut se cacher la Covid, il faut prêter beaucoup d’attention au moindre symptôme grippal.
Nouvelle campagne d’affichage, sensibiliser seniors et juniors, au respect des distances.
Outils spécifiques pour les médiateurs et associations qui travaillent aux côtés des maires.
Avec l’IREPS, des séquences vidéo pour aider la population à comprendre que dans les scènes de la vie quotidienne, on peut apprendre à vivre correctement en respectant les gestes barrière.
Renforcer le dépistage ciblé. Nous sommes au maximum de l’utilisation de nos ressources disponibles en techniciens, automates…
Nous avons des ressources disponibles pour 3000 tests par jour, contre 1500 au début de la crise. Ressources utilisées à plein, plus du double du reste de la France, rapporté à la population.
Dépistage ciblé parce que :
– le test n’a jamais été conçu pour rassurer les personnes, dès lendemain, il peut être positif.
– il ne faut plus tester pour rechercher largement le virus, comme à une période assez récente où le virus ne circulait pas sur le territoire. Aujourd’hui la situation a changé et le virus circule largement sur l’île. Changement de contexte et donc de stratégie : tester pour trouver un maximum de personnes positives parmi les personnes contact et personnes à risque. Exemple à Saint-Denis dans certains quartiers, où jusqu’à 10% étaient positives. Mais en moyenne, entre 6 et 10 personnes positives sur 100 à La Réunion en ce moment. Mais parmi les personnes qui n’ont pas de symptômes, seulement 2 sur 100. Parmi les voyageurs, sur 100 tests, 0,5, moins d’un voyageur sur 100.
Sur 100 personnes testées, les ¾ n’ont pas de symptômes. Il faut se concentrer là où on est susceptible de trouver le plus le virus, pour isoler et protéger les autres personnes. Il faut accepter l’idée de pouvoir gérer aujourd’hui des publics prioritaires : symptomatiques, avec la reprise de la grippe et de la dengue, les contacts à risque, les personnes entrant à l’hôpital ou établissements médico sociaux type EHPAD, milieux à haut risque, et personnels des établissements de santé et médico-sociaux qui reprennent le travail, et personnes qui vivent dans des zones de circulation active repérées. Ce qu’on fera dans chaque commune quand c’est nécessaire.
Renforcer le contact-tracing en ne se trompant pas de périmètre, parce que l’isolement est une mesure contraignante, alors il faut isoler les bonnes personnes, et garantir le bon suivi de ces personnes pendant 14 jours.
Développer la réponse thérapeutique, pour les malades : prise en charge ambulatoire, médecins et infirmiers libéraux doivent s’organiser pour faire face. Je suis préoccupée aujourd’hui quand je constate un allongement entre la date de début des symptômes et la date où elles sont prélevées.
Les centres Covid toujours d’actualité mais à des fins de diagnostic.
« Pas un changement de paradigme, mais persévérance, poursuite et amplification des moyens de lutte » affirme Martine Ladoucette avant d’ajouter « Il n’y a pas de baguette magique dans l’attente du vaccin ou de la thérapeutique adaptée à chaque forme de la maladie, il y a juste la mobilisation de chacun de nous ».
[ad_2]
Source link
Have something to say? Leave a comment: