[Société] Jean-Pierre, le miraculé | Clicanoo.re

0
129

[ad_1]

Son histoire, ce jeune retraité de 62 ans la raconte sans trembler, sur un ton posé. Elle pourrait sembler anecdotique, pourtant, cette nuit-là, Jean-Pierre Guyot a vécu une sacrée frayeur. Sa moto bascule, sa jambe est coincée sous la moto qui prend feu. Jean-Pierre en réchappe et écrit son histoire. Une parmi tant d’autres pour cet ancien militaire tatoué au visage atteint d’un cancer.

C’est devenu une habitude, insomniaque, Jean-Pierre se balade la nuit sur sa moto. Ce motard passionné emprunte les routes sinueuses de l’île et finit par rentrer chez lui, à Saint-Denis, rincé, avant de trouver enfin le sommeil. Il y a une semaine, samedi matin, aux alentours de 3 heures, la balade a pris une autre tournure. Sa vie a failli basculer. Il a décidé de raconter son histoire, « pour passer le temps » dit-il , comme pour se rappeler d’un événement extraordinaire dans la vie d’un homme peu ordinaire.

 

LIRE AUSSI => Coincé sous sa moto en feu, il s’en sort indemne et écrit son histoire

 

Un ange gardien

 

Jean-Pierre Guyot est militaire de carrière. Engagé dans les forces spéciales, il est allé sur de nombreux théâtres de guerre « j’aurais pu mourir vingt fois mais j’ai toujours pensé qu’un ange gardien veillait sur moi, comme ce soir-là » sourit-il.

 

Le sexagénaire qui se dit agnostique croit en une « force supérieure ». L’événement de samedi dernier a encore un peu plus renforcé sa foi « spirituellement, il ne s’est rien passé depuis samedi. Mais je crois en une force qui nous dépasse, que l’on ne connaît pas. Ce soir-là, comme souvent dans ma vie, j’ai eu l’impression que cet ange gardien était posé sur mon épaule, qu’il a veillé sur moi. Je ne peux ni l’expliquer concrètement, ni le démontrer mais quelque chose était là ».

 

 

“Plus beaucoup de temps…”

 

Une ferveur intacte, pourtant, le doute aurait pu s’immiscer. Il y a deux mois, on a diagnostiqué à Jean-Pierre un cancer de la prostate à un stade avancé. Son médecin lui a annoncé qu’il ne lui restait plus que six mois à vivre. « Ça arrive à beaucoup de gens, je ne vais pas m’apitoyer. J’ai eu 62 belles années, une vie passionnante, intéressante. C’est une chance incroyable, je ne me plains pas. J’ai pris conscience de ma propre mortalité, je suis passé directement à la case acceptation ».

 

Alors Jean-Pierre profite encore plus de la vie, savoure chaque instant. Samedi dernier, sa vie aurait pu basculer, éternel optimiste, il ne retient qu’une chose : « je suis en vie, c’est tout ce qui compte. Pourtant je l’aimais cette moto » plaisante-t-il.

 

 

“Une peinture qui ne cache rien”

 

Il y a six mois, Jean-Pierre s’est fait tatouer le visage « j’ai vécu en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, en Nouvelle-Zélande. J’ai voulu écrire mon histoire, ce qui me tiens à coeur, ce que je suis ». Atypique mais profond « dans la société actuelle, on porte tous un masque. Ces tatouages que je porte sur mon visage, c’est un autre masque, qui lui est véridique, une peinture qui ne cache rien, qui plaît ou pas mais c’est ce que je suis ».

 

C’est sûr, Jean-Pierre Guyot, sort de l’ordinaire, s’il a voulu partager son histoire, c’est pour mettre un peu de lumière dans cette période sombre que nous traversons « on parle tous les jours et en boucle du coronavirus. Aujourd’hui, on ne peut plus se prendre dans les bras, s’embrasser mais il faut continuer à s’aimer. Sourions-nous, quand vous faites un sourire, on vous le rend, puis il se transmet à quelqu’un d’autre et ainsi de suite.. »

 

Jean-Pierre Guyot sourit plus fort que jamais. Son histoire, c’est celle d’un miraculé, mais surtout d’un homme qui croque la vie à pleines dents.

[ad_2]

Source link

clicanoo

Have something to say? Leave a comment: