[Société] INFOGRAPHIE & VIDEO – 103 790 personnes souffrent de mal-logement selon la Fondation Abbé Pierre

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Dans son dernier rapport sur l’état du mal-logement en France 2020, la Fondation Abbé Pierre estime à 103 790 le nombre de personnes qui souffrent de mal-logement ou d’absence de domicile personnel, soit 12 % de l’ensemble de la population. Ce qui correspond environ au nombre d’habitants d’une commune comme Saint-Paul (105 482 habitants), deuxième ville la plus peuplée de La Réunion. De plus, de nombreux ménages sont touchés, à des degrés divers, par la crise du logement. Face à ce constat, la Fondation martèle que la lutte contre le mal-logement doit être érigée en priorité politique par les élus, notamment les nouveaux Maires et Présidents d’intercommunalité.

Matthieu Hoarau, directeur régional de l’agence Ile de la Réunion / Océan Indien présente ce mercredi matin, les résultats de ce rapport :

Toujours selon le 25ème rapport de la Fondation, La Réunion compte près de 852 924 habitants. Avec un taux de pauvreté égale à 39% (contre 14% à l’échelle nationale en 2015), il s’agit du 3ème département de France comptant le plus grand nombre de personnes vivant avec moins de 1000 euros par mois. Les revenus des 10 % des plus démunis plafonnent à 585 euros mensuels contre 875 euros au niveau national.

“Le niveau de précarité conduit inévitablement à des difficultés d’accès ou de maintien dans un logement adapté, faute de revenus suffisants face aux coûts du logement, de l’alimentation, des transports et des autres dépenses essentielles pour subvenir aux besoins du quotidien”.

Dans ce contexte, la Fondation estime que près de 104 000 personnes sont touchées par le mal-logement : sans-abrisme, difficultés d’accès et de maintien dans le logement, habitat indigne, blocages dans la mobilité résidentielle... le mal-logement est présent sous différentes formes dans les 24 communes de l’île. 

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(Infographie : Fondation Abbé Pierre)

 

Quelques chiffres clés :

  • Au 1er janvier 2019, 29 600 ménages réunionnais sont demandeurs de logement social.

  • En 2019, près de 725 personnes sans abri sont demandeurs de logements sociaux (520 fin 2018 et 392 en 2017). 

  • Places d’hébergement pour l’ensemble du territoire : 674 en 2019, 817 en 2020.

  • Délai moyen d’attente avant une attribution de logement social : 10 mois.

  • La Réunion compte 73 700 logements locatifs sociaux, soit 23% du parc de résidences principales. Seulement 29% sont des logements locatifs très sociaux.

  • Sur la période 2017/2018, on enregistre 1269 décisions d’expulsions, 709 commandements de quitter les lieux, 349 demande de concours de la force publique (CFP) et 72 expulsion avec CFP.

  • On observe 6,2 % de taux d’impayés dans le parc social.

  • En 2018, 6 171 signalements d’impayés ont été réceptionnés par la CAF. La moitié des impayés signalés à la CAF le sont pour une dette de moins de 495 euros.

 

De mauvaises conditions d’habitat :

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(Infographie : Fondation Abbé Pierre)

 

Le mal logement, un enjeu politique

À l’heure des élections municipales et intercommunales, la Fondation Abbé Pierre demande aux maires et candidats aux élections de faire de la question de l’habitat et du logement des personnes les plus fragiles, un enjeu majeur. Le rapport annuel de la fondation l’affirme : le mal-logement n’épargne aucun territoire. Ainsi, les collectivités locales jouent un rôle à jouer pour résorber les inégalités dans ce secteur.

 

La Fondation Abbé Pierre propose ainsi 5 engagements et des objectifs concrets à mettre en oeuvre par les maires et/ou présidents d’intercommunalité :

Engagement 1 : Faire de sa commune un territoire 0 SDF
Engagement 2 : Produire du logement abordable
Engagement 3: Réduire de moitié l’habitat indigne sur sa commune
Engagement 4 : Renforcer la mobilité résidentielle et revaloriser les quartiers
Engagement 5 : Réduire le nombre de ménages menacés d’expulsion ou en impayés de loyer

La Fondation espère que les maires nouvellement élus prendront part dans la lutte contre le mal logement, aux côtés des acteurs en responsabilité. “Notre but n’est pas qu’une majorité de maires signent ce contrat d’engagement, mais bien que ceux qui le signent le respectent“, explique Matthieu Hoarau, directeur régional de l’agence Ile de la Réunion / Océan Indien.

 

Pour cela, il faudrait notamment changer la politique du logement, en faisant de cette problématique, “un des dénominateurs communs du bien-être de notre société, tout en mettant l’accent sur ceux qui en ont le plus besoin”. Il semble également nécessaire de comprendre les conditions de vie des ménages les plus précaires afin de s’attaquer au problème des loyers impayés.

Enfin, dans son rapport rendu publique ce mercredi, l’agence régionale de la Fondation Abbé Pierre a réalisé un focus sur la politique de prévention des expulsions locatives à La Réunion.Avec l’ensemble des acteurs, la Fondation se donne donc comme ambition de diminuer de moitié le nombre de ménages menacés d’expulsion en deux ans. Pour se faire, 10 propositions sont déclinées en trois axes de travail : renforcer la connaissance et l’évaluation des politiques de prévention, mettre en place un plan de diminution des expulsions locatives avec des objectifs à atteindre et remettre les ménages au centre de l’accompagnement et des dispositifs de prévention. La finalité de cette politique de prévention, jugée efficace par la fondation est de viser à terme le “0 expulsions” sans solution de relogement.

 

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