[Société] Hanna Boyer récompensée au concours Vogue Jeunes Talents : de La Réunion à la Fashion Week de Milan

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La Réunion lé en lèr ! Hanna Marine Boyer, 27 ans, a remporté il y a quelques jours, avec sa marque de prêt-à-porter Vaderetro, le prix “Pitti Imagine” au concours “Who is on Next” organisé par le Vogue Italie, Vogue Talents et Altaroma (la branche romaine rattachée à la Chambre nationale de la mode de Milan). L’iconique magazine de mode, de renommée mondiale, souhaite, avec ce concours annuel, révéler et soutenir les créateurs émergents en Italie. 

Cette édition 2020, plus de 500 créateurs avaient présenté leur candidature. “Nous sommes arrivés en finale le 30 juin dernier aux côtés de 9 autres créateurs de prêt-à-porter et 3 créateurs d’accessoires”, se réjouit la Réunionnaise, qui née à Saint-Denis, a grandi dans l’Est, entre Saint-Benoît et Saint-André. Le prix “Pitti Imagine” qu’elle a remporté avec le co-créateur de la marque Vaderetro, Antonio D’Andrea – qui est aussi son compagnon – leur donne la chance de bénéficier de 6 mois de suivi, de consulting et de tutoring dispensés par les plus grandes organisations de la mode italienne. En prime, Vaderetro sera présent à la Fashion Week de Milan au mois de janvier, et aura son propre défilé ! 

“Un art de vivre” 

Sa marque Vaderetro, “davantage un art de vivre qu’une marque”, a vu le jour à Londres, a été développée à Marrakech, avant enfin de s’implanter en Italie. Et l’aventure ne fait que commencer, puisque le site de vente de vente en ligne a vu le jour il y a un peu plus d’un mois. Des vêtements mixtes, s’adressant aux hommes comme aux femmes, inspirés des années 80 et 90 et emprunts d’une certaine nostalgie. 

Pour le concours Vogue Jeunes Talents, Hanna Boyer et son partenaire ont présenté leur collection Printemps-Été 2021, qui avait pour inspiration l’émigration des Italiens aux États-Unis, “avec un regard plus particulier sur le développement de la culture italo-américaine et l’ambiguïté du biculturalisme et de l’assimilation d’une culture étrangère”. Une thématique qui tenait à coeur à la Réunionnaise mais aussi à son partenaire, en tant que “citoyens du monde et ayant vécu les difficultés de l’adaptation à l’étranger”. 

 

 

Hanna Boyer et Antonio D’Andrea –

Photo: Valerio D’Urso Fotografo / Courtesy of Who Is on Next?

 



Rencontre avec Hanna Marine Boyer, co-créatrice de Vaderetro : 

 

Quel est votre parcours, depuis La Réunion jusqu’à la création de votre marque ? 

J’ai quitté La Réunion très tôt à l’âge de 17 ans, en 2010 plus précisément, après avoir obtenu un baccalauréat littéraire. Mon parcours académique s’est concentré autour des langues et du management. J’ai tout d’abord validé une Licence en Langues, Littératures et Civilisations Étrangères avec spécialisations Anglais et Espagnol aux facultés respectives de La Réunion et de Manchester, suivi d’un Master en Management de Développement de l’Entreprise à L’European School of Advanced Management de Paris.

Mes expériences professionnelles au sortir des études se sont tout de suite dirigées vers le monde de la mode, la dernière ayant été pour l’iconique maison Saint-Laurent, à Londres. Vaderetro est d’ailleurs né à Londres, suite à la rencontre avec mon partenaire dans la vie. Ensemble nous avons développé le projet pendant un an à Marrakech.

Un an plus tard, nous nous sommes transférés en Italie, pays connu pour l’excellence de ses artisans, et Vaderetro a enfin pu voir le jour de manière concrète avec l’ouverture de notre site de e-commerce www.vaderetrolab.com le 3 août dernier. 

 


 

Comment décrivez-vous votre marque ? 

L’essence de la marque est la continuelle renaissance. Chaque collection a une thématique différente des précédentes. 

Un peu anachronique, un peu démodé, Vaderetro est à la fois anti-moderne et résolument rétro-garde. Ce n’est pas seulement une marque ; c’est un art de vivre. Nous diffusons les arts, les cultures et les sous-cultures à travers notre style vestimentaire unique et diversifié de genre neutre. Ce n’est pas de la mode. Nous refusons une mode temporaire idéale, éphémère, en choisissant plutôt une éthique pro-authenticité – anti-«produit». Vaderetro transcende toutes les barrières socialement construites pour transmettre une vision sans effort des vêtements.

Similaire à machine à remonter le temps, Vaderetro sélectionne, redécouvre et repense ce qui était autrefois l’essentiel des garde-robe. Réinventant le passé pour créer le nouveau, nous racontons l’histoire d’un paradis perdu nommé d’après les bons souvenirs de jours révolus. Nous nous nourrissons d’une émotion précise : la nostalgie. Chaque saison, Vaderetro renaît de ses propres cendres dans un zeitgeist différent. De facto, Vaderetro est une sorte de rébellion : une touche impertinente, une touche excentrique. Nous célébrons l’individualité et l’auto-création en résistant à un monde d’uniformité. Vaderetro est le pouvoir de choisir d’être soi, d’accepter son unicité et de reconnaître que l’on n’a pas besoin d’être le tout pour faire partie du tout.

 


 

La mode a-t-elle toujours été une passion pour vous ? 

Plus que la mode, je dirais que créer a toujours été une passion, un besoin même. Vaderetro et les collections qui en découlent ne sont pour nous qu’un véhicule pour transmettre des idées, des valeurs, des principes auxquels nous tenons beaucoup. Vaderetro est davantage un art de vivre qu’une marque. Nous nous inspirons et voulons partager notre amour pour la littérature, les Arts, l’Histoire, les cultures et nous avons choisi les vêtements pour le faire. Nous les considérons comme porteurs d’une identité, porteurs de messages.

 


 

Quelles sont vos projets pour la suite ? 

Des vacances ? Non, je rigole. En tant que créateurs, nous souhaitons bien entendu nous développer, pouvoir avoir une notoriété internationale en tant que marque. Vaderetro étant une marque éco-responsable et forte d’éthique, nous voulons prendre, dans le temps, une direction plus axée vers l’humanitaire en collaboration avec des associations ainsi que des organisations non-gouvernementales dans le but de soutenir des causes qui nous semblent cruciales. 

 

 

Photo: Valerio D’Urso Fotografo / Courtesy of Who Is on Next?

 

 

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