[Société] Finis les dépistages à J+7, bientôt des tests entre J+2 et J+4 au retour de voyage

Le dernier communiqué de l’ARS de La Réunion l’indiquait, sans pour autant donner plus de précisions : la nouvelle stratégie de dépistage qui entre en vigueur lundi prochain, le 28 septembre, recommande aux voyageurs arrivant sur l’île de se faire dépister non plus sept jours, mais entre deux et quatre jours après leur arrivée. Plus de précisions devraient être apportées à ce sujet vendredi. 

Depuis la sortie de l’état d’urgence sanitaire, il n’est plus obligatoire à l’arrivée à La Réunion. Le fameux dépistage à J+7 est depuis juillet facultatif, bien que fortement recommandé par les autorités sanitaires. Si à un moment, le taux de passagers qui se soumettaient à l’écouvillon après leur retour était monté à plus de 50%, il est vite redescendu. Ce mois-ci, selon le Dr Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins, on serait repassés au-dessous des 20% de voyageurs. 

Mais ce dépistage post-voyage devrait encore évoluer dès la semaine prochaine, pour être effectué non plus à J+7, mais entre J+2 et J+4. L’ARS de La Réunion confirme qu’elle devrait expliquer le sens cette nouvelle mesure dans un point presse ce vendredi, mais les modalités de dépistage sont d’ores et déjà communiquées sur son site internet. 

Pourquoi faire un test PCR à J+2/J+4 ? L’objectif de ce test, dans l’absolu ne change pas. “Ils permettent de vérifier qu’une personne dépistée négative avant le départ, n’a pas pas développé la maladie depuis, même en l’absence de tout symptôme ou signe évocateur”. 

Mais il doit, d’après les informations publiées sur le site, désormais s’effectuer non pas 7 jours après l’arrivée, mais 7 jours après le test réalisé avant embarquement (qui lui est obligatoire). Et ce “y compris chez les porteurs sains, de façon à consolider, voire renforcer les mesures de protection individuelle et collective, pour prévenir tout risque de propagation”. 

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Pour le Dr Christine Kowalczyk, les raisons de ce changement sont encore peu claires, même si l’agence régionale de santé devrait l’expliquer plus en détail ce vendredi. “Ça dépend de si on a fait le test avant de partir un peu plus tôt, mais sinon je ne vois pas l’intérêt. À moins que le délai concernant le test pré-embarquement évolue lui aussi. L’idée est de trouver des personnes asymptomatiques dans les 14 jours. Or, si un test est fait à J-3 avant l’embarquement, à J+2 ils ne seront qu’au cinquième jour… ça me paraît un peu tôt”, commente-t-elle. 

Des précautions à prendre pour les retours de vacances d’octobre 

En outre, ce dépistage, non-obligatoire, devrait selon elle faire l’objet de plus de relances auprès des voyageurs, surtout à l’approche des vacances scolaires d’octobre. “Nous sommes arrivés à un plateau et l’idée c’est de le maintenir, et pas de réalimenter la circulation virale. Les voyageurs vont revenir de vacances de zones bien rouges, à la fin octobre, et il faudra être vigilants”, termine le Dr Kowalczyk. Précisons d’ailleurs que ces voyageurs de retour à La Réunion font partie des publics prioritaires dans la stratégie de dépistage présentée par l’ARS cette semaine. 

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Pour rappel, c’est à la mi-août, période des retours de vacances, que le nombre de cas avait commencé à monter jusqu’à l’apparition du premier cluster, puis l’apparition d’une circulation du virus à La Réunion avec une majorité de cas autochtones. Selon les dernières données communiquées, au 18 septembre, la part des cas importés depuis le début de l’épidémie était de 15%. Du mercredi 16 au mercredi 23 septembre, ce sont 18 cas importés qui ont été enregistrés sur le territoire. 

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