[Société] Expérimentation de quatorzaine allégée: les pistes envisagées par l’exécutif

Jeudi dernier lors de la présentation de la phase 2 du déconfinement, le Premier ministre a annoncé qu’il y aurait du changement sur le mode de quatorzaine à l’arrivée dans les territoires ultramarins, sans donner plus de détails. Le lendemain, le préfet a précisé qu’une phase de test aurait lieu jusqu’au 22 juin et ce samedi, Annick Girardin a indiqué qu’un protocole « pas encore validé par le conseil scientifique » était dans les cartons. Objectif: relancer le tourisme.

À l’approche des grandes vacances et au vu de l’impact de la crise sanitaire sur le secteur du tourisme, le gouvernement ne cache pas sa volonté de relancer dans les meilleures conditions possibles le tourisme. Quelques semaines auparavant, Edouard Philippe a annoncé que « les Français pourront partir en vacances en juillet et en août sur tout le territoire français, y compris dans les DOM, en juillet et en août ». Il faut donc se préparer à recevoir des touristes sur notre île d’ici quelques semaines.

Pour le moment, à La Réunion la mise en quarantaine des voyageurs que ce soit dans les centres d’hébergements réquisitionnés à cet effet par les services de l’État ou à domicile est en vigueur jusqu’au 22 juin, au moins avait indiqué Jacques Billant. Et le maintien de l’obligation de fournir un motif impérieux (familial ou professionnel) pour se déplacer entre La Réunion et la métropole également.

La limitation des vols est donc toujours de mise cependant le préfet n’a pas caché qu’une reprise des vols plus importante est à l’ordre du jour car « ce lien aérien est primordial pour l’économie de l’île. » Cette expérimentation d’un nouveau mode de quatorzaine permettrait de « trouver le bon curseur entre la nécessaire reprise des liens aériens et la sécurité sanitaire » a argumenté Jacques Billant.

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Samedi, la ministre des Outre-mer a détaillé cette expérimentation qui a pour objectif d’alléger le mode de quatorzaine actuel à la Délégation des Outre-mer à l’Assemblée nationale « nous allons mettre en place très rapidement les conditions d’une expérimentation sur les territoires volontaires, avec un protocole qui va impliquer un test covid dans les 48 heures précédant l’embarquement, puis réalisation d’une septaine à l’arrivée sur le territoire », a-t-elle précisé.

À l’issue de cela un nouveau test PCR sera réalisé et « permettra, si la personne est négative, d’adapter les mesures de la deuxième septaine, avec des restrictions moindres, et des déplacements avec quelques interdits », a détaillé la ministre, interrogée par la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale » a expliqué la ministre à nos confrères du Parisien.

Cependant, cette expérimentation n’est pas encore validé par le Conseil scientifique. Par ailleurs, il faut qu’un décret puisse imposer l’obligation d’un test préalable à l’embarquement, « une base juridique que nous n’avons pas aujourd’hui » a expliqué Annick Girardin.

Une expérimentation qui pourrait susciter une certaine appréhension de la part de la population, au plus fort de la crise et notamment lorsque les cas importés ont commencé à augmenter, à La Réunion certaines voix s’étaient élevées pour que l’aéroport soit totalement fermé. Annick Girardin prend ces inquiétudes en compte « il faut qu’on travaille sur la confiance des populations », leur « donner confiance sur les capacités sanitaires locales à gérer » le virus, pour « sauver les meubles », en matière touristique, avec notamment le tourisme affinitaire (auprès de connaissances ou de proches), a-t-elle insisté.