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AÉROPORT. Près de 400 étudiants ultramarins attendent en “quartorzaine stricte” dans deux hôtels près de de Roissy, avant de pouvoir retourner dans leurs territoires.
Pour les uns, c’était “plus logique” pour ne “pas perdre 14 jours” à l’arrivée, pour d’autres “une mesure de précaution” pour ne pas contaminer leurs proches. Les premiers sont arrivés il y a une semaine, les derniers samedi : originaires de Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Guyane, Saint-Pierre et Miquelon, ou La Réunion, ils sont tous volontaires et patientent à l’isolement dans leur chambre individuelle, où le temps est rythmé par les repas livrés devant leur porte et les examens de santé pour s’assurer qu’ils ne sont pas porteurs du coronavirus. “Ça m’a paru plus logique de faire la quatorzaine avant de partir, plutôt qu’en arrivant. Comme ça, dès que j’atterris je pourrais être directement avec ma famille, sans la contaminer”, explique Claire Paulet, Guadeloupéenne de 21 ans, en master de droit à Lyon.
Cette quatorzaine au départ, facultative mais recommandée, a été mise en place par le ministère des Outre-mer et la Délégation interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, pour sécuriser le retour des 11400 étudiants ultramarins qui ont souhaité rentrer chez eux depuis qu’ils savent qu’il n’y a plus de cours en présentiel jusqu’en septembre. Actuellement les vols pour les Outre-mer se font au compte-goutte, avec la nécessité d’un “motif impérieux” pour embarquer. Et à l’arrivée, les passagers ont l’obligation d’une “quatorzaine stricte”, qui jusqu’à présent se faisait obligatoirement à l’isolement dans un hôtel dédié. Mais depuis un récent avis du Conseil constitutionnel, elle peut s’effectuer à domicile, mais au risque de contaminer ses proches.
“Chouchoutés”
“Notre démarche pour les étudiants avait été initiée avant le changement de doctrine sur la quarantaine”, explique le délégué interministériel Maël Disa. “Reste à savoir s’il y aura encore des volontaires”, reconnaît-il. “Mais cela garantit une place dans l’avion”, souligne-t-il, au moment où la rareté des vols commerciaux allonge l’attente d’un départ. Claire jugeait de toute façon “plus prudent d’être en quarantaine ici, car en Guadeloupe, l’hôpital n’est pas très fonctionnel”, après avoir brûlé il y a plus de deux ans. “Je préfèrerais être soignée ici si j’étais positive au covid-19”. Pour l’instant, le test passé à son arrivée à l’hôtel et les prises de température bi-quotidiennes n’ont rien révélé. Mais parmi les autres étudiants, “une personne s’est avérée positive”, dit-elle.
A l’hôtel, où logement et repas sont pris en charge par l’Etat, et le confinement géré par la Croix Rouge et la Fédération française de sauvetage et de secourisme, “on est chouchouté”, reconnaissent les confinés. “Ils ont mis à notre disposition des livres, des jeux en ligne, une conciergerie, et des numéros verts si on a un coup de moins bien”, raconte Claire. Connectée au wifi gratuit de l’hôtel, Malika, étudiante de 21 ans en 2e année de licence de biologie à Montpellier, s’occupe en poursuivant ses cours, “en regardant la télé ou des séries sur internet” ou en “faisant du sport”, puisque les étudiants peuvent s’inscrire à des cours avec un coach “sur le parking de l’hôtel”, avec “une place de parking de distance entre nous”.
Dimby Randrianjohany, étudiant à l’Ecole nationale supérieure navale du Havre, qui trouvait “plus sécuritaire de faire la quatorzaine en France qu’à La Réunion”, ne s’ennuie pas non plus: il passe “entre 4 et 8 heures” par jour devant ses cours en visioconférence, “comme quand j’étais confiné dans mon appartement étudiant”, relativise le jeune homme de 22 ans. Avec en ligne de mire un décollage à la fin du mois pour son île.
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