[Société] Déconfinement phase 2 : le point sur les déplacements aériens

Lors de sa présentation de la stratégie locale de déconfinement, dont l’étape 2 débutera mardi prochain, les annonces sur les déplacements aériens étaient très attendus. Et non, il ne s’agit pas encore de retrouver un trafic aérien d’avant confinement : les motifs impérieux pour voyager restent de rigueur au moins jusqu’au 22 juin. 

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Même si la situation épidémique s’améliore en métropole et qu’elle est globalement bonne à La Réunion, l’heure n’est pas à l’ouverture de l’aéroport et aux départs en vacances. 

Jacques Billant a ainsi précisé le maintien de l’obligation de fournir un motif impérieux (familial, professionnel) pour se déplacer entre La Réunion et la métropole. 

Mais des expérimentations seront menées, et la ministre des outremers Annick Girardin doit les préciser dans les prochains jours. Ces expérimentations permettront sans nul doute de préparer ce qui pourrait se passer au-delà du 22 juin, alors que les grandes vacances approchent et que beaucoup se demandent s’ils vont pouvoir prendre l’avion. Il s’agit de “trouver le bon curseur entre la nécessaire reprises des liens aériens et la sécurité sanitaire”. 

Des expérimentations jusqu’au 2 juin 

Le préfet a ainsi évoqué l’expérimentation qui a été effectuée hier, avec la DGAC, l’aéroport Roland Garros et les aéroports de Paris, ainsi que les compagnies Air France et Air Austral. Un vol expérimental a en effet atterri hier pour tester un “corridor sanitaire”. “Le résultat s’avère positif et nous invite à approfondir cette expérimentation. Nous allons persister dans cette expérimentation pour asseoir des protocoles qui nous serviront pour des expérimentations entre le 2 et le 22 juin”. 

Mais le préfet a aussi souligné l’existence d’autres propositions à étudier. “A ce stade, plusieurs options sont à l’étude et seront expérimentées jusqu’au 22 juin”. En insistant sur l’importance de réserver ces déplacements aux seuls motifs impérieux et ce, “dans les deux sens”. “Les règles pour cet été restent encore à définir”, termine Jacques Billant.

La quatorzaine toujours de mise 

En tout cas, jusqu’au 22 juin au moins, et très sûrement au-delà, la quatorzaine reste elle aussi de mise, même si elle peut depuis quelques temps se faire au choix, à domicile, ou en centre d’hébergement. 

Cette quatorzaine est, rappelons-le, obligatoire pour les passagers arrivant de métropole. Mais une quatorzaine assouplie est en réflexion, à domicile avec un test au bout de 7 jours : “On ne sort pas et on applique strictement les gestes barrière avec ses proches pendant 7 jours ou 14 jours” a rappelé le préfet. “Reste à définir ce qu’il sera possible de faire entre le 7e et le 14e jour selon le résultat du test. Ce point est encore à l’étude”, a dit le préfet, qui réfléchit ces derniers jours à l’assouplissement de la quatorzaine. 

Tout en rappelant aussi que cette quatorzaine devait se faire sérieusement, et sans sortie aucune “en dehors des rendez-vous médicaux, convocations de justice, gestions de fins de vie des proches et autres situations familiales sensibles”. “Dès que survient un doute est diligentée une inspection sur place par l’ARS”.