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L’ARS fait le point sur les mesures sanitaires mises en œuvre à La Réunion, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. A cette occasion, Martine Ladoucette a explique “nous nous trouvons à un moment charnière qui peut évoluer très vite dans un sens comme dans un autre”.
“La Réunion est toujours classée en zone d’alerte. La circulation virale est active, sans avoir basculé pour autant en zone d’alerte renforcée et encore moins en zone d’alerte maximale. La situation ne se dégrade pas, mais on pourrait même croire qu’elle s’améliore sensiblement”, note en préambule Martine Ladoucette.
491 nouveaux cas ont été enregistré cette semaine. Cela représente une diminution de 100 sur 7 jours. 63/100 000 hab taux d’incidence. Mais cette amélioration de cet indicateur ne suffit pas à améliorer franchement la situation. Martine Ladoucette estime que “le risque est fort, voire inévitable de voir augmenter le nombre d’hospitalisations, avec un risque de séquelles graves voire de décès”. L’ARS note notamment une augmentation pour la 2ème semaine du taux d’incidence pour les plus de 65 ans et en particulier plus de 75 ans. 60 cas de plus en 7 jours chez eux, donc en moyenne 8 personnes âgées de plus par jour. Taux d’incidence personnes âgées qui dépasse le seuil d’alerte national de 50/100 000 habitants.
17 patients en réanimation
Autre signe d’inquiétude : une nouvelle augmentation des admissions en réanimation avec 13 entrées pour 6 sorties seulement, en 6 jours, soit 20% des lits de réaninmation occupés par patients Covid. Cela contraint la CHU à fermer certaines salles et déprogrammer certaines chirurgies. “A ce stade, même si la Réunion enregistre une diminution du taux d’incidence. D’un point de vue sanitaire, le Covid c’est une double peine : pour les personnes contaminées et exposées aux formes graves, mais aussi une peine pour les autres, qui subissent les conséquences de l’occupation des lits de réanimation et les déprogrammations. Le moment n’est surement pas venu de banaliser le risque, mais redoubler de vigilance et d’effort, au cas où zone d’alerte renforcée ou zone d’alerte maximale et devoir très vite saturer les capacités d’hospitalisation en médecine et réa, au moment où l’ensemble des départements de France seront touchés. Nous avons encore possibilité de maîtriser la situation, avec les trois piliers ; consulter, dépister, isoler”.
491 cas cette semaine, 184 cas du 24 au 25 septembre
52 patients hospitalisés en médecine dont 4 evasan
17 patients en réa, dont 1 evasan
Dans cette bataille, les centres covid peuvent permettre un accès rapide à la consultation pour les personnes symptomatiques. Cinq sont ouverts sur l’île et fonctionnent à des degrés divers,. Un autre va ouvrir à Saint-Denis. Parallèlement, une réorganisation des plateformes sans rendez-vous a été mise en place à Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Pierre. “Nous faisons en sorte que ces plateformes puissent accueillir de 8h à 10h les personnes symptomatiques avec prescription, après 10h30, les personnes, dans deux circuits différents”.
Un centre de prélèvements pour les personnes présentant des symptômes, avec prescription, va ouvrir dans le centre Covid de Saint-Denis tous les après-midi. Dans le même temps, l’ARS développe chaque semaine des campagnes de dépistage ciblés dans des quartiers et communes précises en fonction des résultats observés. Ce qui reprsente 16 campagnes sur 7 communes jusqu’à fin septembre.
Se préparer “encore et toujours à l’augmentation des hospitalisations
La lutte passe aussi par l’isolement des personnes qui sont diagnostiquées positives qu’elles se sentent malades ou non, et les personnes identifiées par l’ARS comme personnes contact. Cet isolement est toujours de 7 jours. “Pour que l’isolement soit le plus rigoureux possible, il faut que les personnes le respectent scrupuleusement”, insiste la directrice de l’ARS. Il est accompagné d’appels réguliers des personnes concernées, au moins deux sur 7 jours.
Mais l’ARS se prépare “encore et toujours à l’augmentation des hospitalisations“. Le recours à la réserve sanitaire nationale est toujours envisageable, “mais limité parce que beaucoup de régions y feront appel en même temps. C’est pourquoi il s’avère indispensable qu’un maximum d’infirmiers soient formés à la réanimation en un minimum de temps même si ce n’est pas leur pratique quotidienne”. C’est pourquoi le dispositif de formation sera élargi.
La directrice ARS estime que la Réunion se trouve à “un moment charnière qui peut évoluer très vite dans un sens comme dans un autre”. Il y aura amélioration de la situation, si les taux d’incidence peuvent diminuer dès la semaine prochaine. Mais une dégradation très rapide peut avoir lieu si “ce taux augmente, en accélérant, avec tous les effets délétères des augmentations des hospitalisations”.
> Chez les jeunes : dépasse les 70/100 000 hab. “On a la chance d’être peu malades, et c’est par leur vigilance quotidienne qu’ils doivent protéger les gramounes, mais je ne veux pas stigmatiser les jeunes”.
> Les personnes âgées doivent aussi se sentir concernées et se protéger elles-mêmes.
Le personnel des EHPAD doit pouvoir se faire dépister au moins une fois par mois. “Pour l’instant, la moitié du personnel accepte aujourd’hui de le faire à un jour donné. Il y a une marge de progrès”.
> Les tests salivaires font encore l’objet de protocoles de recherche. Le Ministère de la Santé n’est pas encore au stade d’agréer ces tests, mais “ça sera beaucoup plus simple et moins désagréable pour le prélèvement”. Quant à la durée de rendu des résultats, il est sensiblement la même que tests RT PCR.
> Capacité en réanimation : 88 lits. 20% des lits sont occupés par Covid. Il y une dizaine de lits vacants chaque jour pour gérer de nouvelles admissions. “L’objectif est de continuer à augmenter ces capacités, pour dépasser 110 lits, mais au prix de nouvelles fermetures de blocs opératoires, et d’une formation du personnel qui devra être eux-même remplacé. Cela représente une tension très sérieuse s iles 90 lits sont occupés.
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