[Société] Covid-19 et concurrence déloyale : les photographes de l’île dans le flou

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Annulés ou reportés, mariages, baptêmes et communions creusent un trou dans les recettes des photographes pros. Qui se voient de plus en plus concurrencés par des amateurs non déclarés.

Pour les photographes, le flou est très net. Depuis que le Covid-19 s’est invité sur l’île, leurs carnets de commandes tirent la tronche. Les annulations et reports de mariages, baptêmes ou autres communions s’enchaînent à un rythme effréné, réduisant à peau de chagrin leurs revenus. “C’est très, très compliqué, souffle Johan Bello, photographe professionnel installé à Saint-Pierre depuis six ans. Si ça continue, on sera obligé de se reconvertir…
 

Concurrence déloyale

“Il y a une perte de 80 à 90% des revenus”, évalue Daniel Wolff, président de la section locale de la Fédération Française de la Photographie et des Métiers de l’Image (FFPMI). “Il n’y a plus rien, plus de rentrée d’argent.

 

Le contexte sanitaire incite évidemment peu les familles à maintenir leur événement. Et quand elles le font, c’est souvent en petits comités, “donc ils ne prennent pas de photographe”, estime celui qui a son studio installé du côté de Saint-Paul. Ou alors, ils font appel à des personnes se proposant de réaliser des photos, sans même être déclarés. Ce qui tire les prix vers le bas et instaure une concurrence déloyale envers les professionnels.

 

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Photo archives Ludovic Laï-Yu 

“Depuis des années, on essaye d’avertir les autorités qu’il y a plus de photographes dans le domaine clandestin que dans celui des inscrits”, s’insurge Daniel Wolff, qui estime à environ 400 le nombre de photographes présents sur l’île. “Mais rien ne se passe, ils n’ont rien à craindre. Nous, nous avons des impôts, des charges à payer…

 

Et quand une prestation opérée par un non-professionnel n’est pas satisfaisante, voire pas honorée du tout, “ça retombe sur l’ensemble des photographes”, regrette, amer, le président du syndicat tourné vers l’image.

 

“Pas sûr de passer l’année”

“C’est une grosse concurrence déloyale”, enfonce le vice-président de la FFPMI, Johan Bello. Pour lui c‘est sûr, “très peu de photographes vont survivre” si rien ne bouge. Lui-même n’est pas sûr de “passer l’année”. Il y a bien les aides de l’Etat (maximum 1500 euros par mois en fonction du chiffre d’affaire réalisé l’an passé) “qui permettent de payer quelques factures”, mais cela ne pèse pas lourd face aux frais liés au site internet, au nom de domaine, au matériel achetés…

 

Le particulier ne comprendra peut-être pas mais on ne peut pas vivre avec 1500 euros, assure Johan Bello, car on a beaucoup plus de charges fixes qu’un civil qui a un CDI par exemple. Le métier est vraiment en danger.

kkk

Dans ce ciel bien sombre, difficile d’apercevoir quelconque zone d’éclaircie. Jusqu’à quand les aides vont tomber ? Jusqu’à quand les mariages seront repoussés ? Pour l’instant, le flou reste entier.

Kilian Kerbrat

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