[Société] Cas-contact à l’école : témoignages de parents d’élèves

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Depuis la rentrée, plusieurs cas de Covid sont avérés, soit parmi les élèves, soit parmi le personnel de plusieurs établissements scolaires de l’île. Différents protocoles ont donc été mis en place pour répondre à plusieurs types de situation, par l’ARS et le rectorat. 

Chaque jour, des classes sont donc “fermées”, autrement dit, leurs élèves maintenus à domicile, en attendant les préconisations de l’ARS. Ces fameuses préconisations sont émises à l’issue d’une analyse de la situation et des risques, qui doit entre autres déterminer le niveau de proximité des élèves avec la ou les personnes Covid positives, si tous portaient un masque, combien de temps a duré le contact, etc… 

“C’est l’ARS qui indique, après enquête réalisée par la médecine scolaire au sein de l’établissement, la période pendant laquelle l’enfant devra être mis en quarantaine, et qui indique si le test est nécessaire”, explique-t-on du côté du rectorat. “Si par exemple, un enfant n’est pas venu à l’école parce qu’il avait été testé et se savait positif, l’ARS peut adapter sa réponse”. Et donc assouplir le protocole et permettre aux autres élèves de revenir poursuivre l’enseignement dans l’établissement, sans avoir à se faire dépister puisqu’ils ne sont pas considérés comme cas contacts. 

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C’est le cas par exemple, de cette maman d’un élève en internat au lycée hôtelier de La Renaissance (Plateau Caillou) où un cas a été avéré vendredi. Aussitôt, les parents ont été prévenus. Craignant pour la santé de son enfant, asthmatique, cette maman a directement pris rendez-vous pour un dépistage. Puis, l’enquête a démontré que le port du masque avait été respecté par tous dans la classe concernée, et que les lycéens pouvaient donc la réintégrer (à l’exception de l’élève contaminé) dès lundi. Sans plus de mesures d’isolement ou de dépistage. 

En revanche, dans d’autres cas, s’il y a eu contact prolongé ou absence de port du masque par exemple, et que des élèves sont considérés comme des cas-contact, leurs parents sont orientés vers le médecin traitant. Ce dernier prescrit un test à l’enfant, et surtout indique quand le faire, pour prendre en compte les délais d’incubation. Le dépistage s’accompagne évidemment d’une quatorzaine pour ceux qui ont été en contact avec le cas avéré. Ce qui n’est pas sans rajouter encore à l’activité des laboratoires et centres de dépistage, déjà bien engorgés depuis plusieurs semaines. 

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Ci-dessous, deux témoignages de parents : 

 

 



 

Gilles, père d’une élève maintenue à domicile, scolarisée au lycée Bellepierre : “faire tester son enfant le week-end, c’est quasi-impossible” 

Mardi dernier, Gilles, père d’une élève en prépa commerce au lycée de Bellepierre, a été informé que la classe de sa fille était placée en quatorzaine suite à la détection d’un cas de Covid parmi ses camarades. “L’administration du lycée a informé que la classe de ma fille avait été placée en quatorzaine, et que les cours avaient été suspendus en partie. Et on nous a indiqué qu’on était obligés de la faire dépister”, raconte le père de famille. Qui déplore par ailleurs l’absence de consignes de l’ARS.

Il lui est alors indiqué d’attendre quelques jours avant de procéder au dépistage, pour que le virus soit bien détectable au cas où si sa fille l’a contracté. “On nous a demandé d’attendre jusqu’au jeudi. Mais comme elle avait cours, à distance, jusqu’au samedi midi, on n’a pas pu y aller avant”, explique Gilles. 

“Je ne comprends pas qu’on ne mette pas les moyens” 

Mais trouver un endroit où se faire dépister le week-end n’est pas chose aisée, soulève le Dionysien. En effet, le samedi, sa fille se rend au Stade de l’Est, mais le centre de dépistage qui s’y trouve n’est ouvert que le matin. “Les laboratoires étant tous fermés, tout le monde s’est rabattu sur l’hôpital”. C’est pourquoi il appelle ensuite le standard dédié au CHU, sans avoir de réponse. Idem au standard classique de l’hôpital. Le samedi soir, il finit par avoir le standard de l’hôpital qui lui conseille de passer par les urgences. Lesquelles le renvoient vers le 15. “Au 15, on nous a dit de rappeler le CHU ou un labo lundi”, explique Gilles, qui précise pourtant lors de son appel que sa fille est “cas-contact” d’un élève positif. 

“Dans des situations comme celles-ci, je ne comprends pas qu’on ne mette pas les moyens”, lâche-t-il non sans mécontentement. C’est finalement au stade de l’Est, ce lundi matin, que sa fille réussira à se faire dépister. “On n’a pas encore été informés de la procédure pour la reprise des cours, qui devrait être aux alentours de mardi”. Mais de cet épisode, Gilles gardera l’incompréhension devant l’absence d’informations et de suivi d’une part, mais surtout devant le manque de moyens mobilisés pour pouvoir accéder à un test rapidement. “Tout le monde est à bout, ça ne tourne pas comme il faudrait”. 

 



Sébastien, père d’un élève maintenu à domicile, scolarisé dans une école dionysienne : “On sent bien qu’ils sont un peu désabusés”

C’est ce mercredi soir que Sébastien a reçu un email de la direction de l’école élémentaire où est scolarisé son fils en classe de CM1. Selon cet email, un cas de Covid a été détecté dans la classe de son fils, ce qui implique de le garder à la maison, sans savoir jusqu’à quand. Puis, un autre mail pour informer les parents des modalités de la continuité pédagogique qui sera mise en place. “Ce qui est curieux, c’est que ces consignes ne s’appliquent pas à son petit frère, qui est scolarisé dans la même école, mais en maternelle”, note le Dionysien. 

Finalement, c’est un nouveau mail dans la journée de jeudi qui est venu préciser aux parents la marche à suivre. “On nous explique que notre fils est considéré comme un cas-contact, et on nous demande de le faire dépister, en nous rapprochant de notre médecin traitant qui va décider d’une date de test”. Et même si le résultats du test est négatif, son fils, scolarisé en CM1, devra rester isolé pendant 14 jours avant de reprendre le chemin de l’école. 

Quid des fratries ?

L’email reçu précise aussi que “ne sont pas considérés cas-contacts les familles, amis, et collègues des enfants cas-contacts”. Malgré tout, les interrogations demeurent. “Dans une fratrie, on ne va pas forcément séparer les frères ou les soeurs à la maison”, commente Sébastien. Dans l’attente des résultats, comment faire si l’aîné était positif mais isolé, et contaminait le benjamin qui lui continue d’aller à l’école ? 

“On sent bien que les chefs d’établissement, qui sont en première ligne, sont un peu désabusés. Ce n’est pas évident pour eux, et la cellule Covid du rectorat doit être un peu débordée”, observe-t-il. 

Quoi qu’il en soit, lui et sa compagne ont choisi de se faire dépister eux aussi, par précaution. Eux ont eu la chance de trouver directement un laboratoire privé qui peut les recevoir ce vendredi.

“Pour l’instant, on n’a pas été contactés par l’ARS, peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’un cas avéré mais d’un cas contact”, termine le père de famille. 

 



Définition d’un cas-contact selon le rectorat : 

Toute personne ayant eu un contact direct avec un cas confirmé sans mesure(s) de  protection efficace (masque chirurgical porté par le cas ou la personne contact, masque grand public fabriqué selon la norme AFNOR ou équivalent porté par le cas ET la personne contact, hygiaphone ou autre séparation physique par exemple de type vitre ou plexiglas) :

– Étant élève ou enseignant de la même classe scolaire ;

– Ayant partagé le même lieu de vie (logement, internat, etc.) que le cas confirmé ou probable ;

– Ayant eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d’1 mètre, quelle que soit la durée

(ex. conversation, repas, flirt, accolades, embrassades). En revanche, des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace ne sont pas considérées comme des personnes contacts à risque ;

– Ayant prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins ;

– Ayant partagé un espace confiné (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel…) pendant au moins 15 minutes avec un cas, ou étant resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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