[Société] Carnet de bord d’une famille lyonnaise en vacances à La Réunion (2) : arrivés, confinés… et impatients

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Elodie, son mari et ses trois enfants ont décidé de venir passer leurs vacances à La Réunion, malgré les mesures de quarantaine qui restent imposées jusqu’au 10 juillet au moins. Septaine, tests obligatoires, activités limitées… nous suivrons, sur Clicanoo ces prochains jours, les aventures de cette petite famille qui a souhaite profiter de l’île intense, tout en respectant les mesures qui restent imposées aux voyageurs dans ce contexte de pandémie. 

Première partie -> Carnet de bord d’une famille lyonnaise en vacances à La Réunion (1) : avant le départ, des tests et un peu de stress

 Aujourd’hui, on suit nos vacanciers dans leur vol vers La Réunion, leur arrivée à l’aéroport, et les premiers jours de leur septaine. 

 

Samedi 4 juillet : c’est parti pour 11h de vol masqué

Après avoir reçu les résultats des tests, tous négatifs, la veille au soir, Elodie et sa famille ont pris la direction de l’aéroport d’Orly. 4h de trajet en voiture plus tard, les voilà presque prêts à s’envoler vers La Réunion. Heureusement, à l’aéroport, qui a rouvert le 26 juin dernier et n’a pas du tout retrouvé la même activité d’avant le confinement, les formalités d’enregistrement et d’embarquement vont très vite. “Malgré les mesures mises en place, on a eu aucun retard, ni aucun souci à l’aéroport, pas de temps d’attente…”. 

“On a été un peu surpris de voir des gens dire qu’ils n’avaient pas fait le test”

En revanche, s’ils ont pris la peine de se faire tester le jeudi, afin de pouvoir présenter les résultats à l’embarquement, rien ne leur est demandé avant d’entrer dans l’avion, raconte Elodie. Mais ce qui la surprend le plus, c’est de finalement côtoyer des passagers qui eux, n’ont pas fait le test, et ignorent donc s’ils sont positifs ou négatifs au Covid. “On a été un peu surpris de voir des gens dire qu’ils n’avaient pas fait le test, dans l’avion, alors qu’on avait lu sur le site de la compagnie qu’ils imposaient un test négatif pour pouvoir embarquer, et on était rassurés par rapport à ça”, s’étonne la mère de famille. Après cette déconvenue, elle constate aussi qu’à bord de l’appareil, “quasi-plein”, il n’y pas vraiment moyen de respecter la fameuse distanciation. “Il n’y avait aucun siège d’écart par exemple entre gens de familles différentes. Mais les gens portent quand même le masque”.

Ce dernier est, pour rappel, obligatoire lors du vol, et même avant, comme l’a expérimenté toute la famille. “Ca a été pénible, car on l’avait depuis l’entrée à l’aéroport à 16h30, plus les 11h de vol ensuite ! C’était supportable, mais on a été bien contents de l’enlever”. 

 



 

Dimanche 5 juillet : arrivés à La Réunion, c’est parti pour la septaine 

Malgré le port du masque, c’est après un vol sans soucis qu’Elodie, Nicolas et leurs enfants (Thibaut, 15 ans, Margot, 11 ans, et Johanne, 7 ans) ont posé le pied à La Réunion, ce dimanche matin. “Le voyage s’est très bien passé”. Et les procédures à l’aéroport ne se font pas si longues… 

“Si à l’embarquement à Paris on ne nous a rien demandé de spécial, c’est à l’arrivée à La Réunion qu’on a dû passer devant des personnes qui récupéraient nos papiers, notamment les documents qu’on avait dû remplir à l’avancer et signer, pour l’engagement à faire la septaine. Puis ils ont contrôlé la date de nos tests, merci et au revoir ! Ils ne nous ont même pas demandé l’adresse du logement dans lequel on allait faire la septaine”, note Elodie. “Ca a été très rapide, on est sortis de l’aéroport en 10 minutes, vu qu’ils faisaient passer en priorité les familles avec enfants”. D’autant que l’aéroport s’est organisé pour créer deux files, triant les passagers qui ont effectué un test avant d’embarquer, et ceux qui n’en ont pas faits et doivent donc être dépistés avant de quitter l’aéroport. Mais avant l’arrivée devant cette file, aucune distinction entre les passagers déjà testés et dont les résultats négatifs, et ceux qui ignorent tout de leur état de contamination. Ni à l’embarquement, ni à l’aéroport, ce qui, admet Elodie, la contrarie un peu. 

“On comprend que ça repose beaucoup sur la confiance” 

La famille note qu’au passage, nulle réelle consigne orale ne leur a été rappelée par les agents chargés de récupérer leurs documents à l’arrivée à l’aéroport. “A aucun moment ils nous ont dit qu’on n’avait pas le droit de sortir. Si on n’était pas renseignés, on n’aurait pas forcément su”, poursuit-elle, supposant que l’intention est ici de ne pas faire peur aux touristes.

“On comprend que ça repose beaucoup sur la confiance, j’espère que ça ne va pas avoir de retombées pour la population”, s’interroge la mère de famille, s’inquiétant notamment de la liaison avec Mayotte, où “la situation est plus alarmante qu’en métropole”. 

En ce qui les concerne, il faudra attendre le prochain test pour savoir si le vol de 11h a été sûr ou non, même si aucun membre de la famille ne présente de symptômes.

Les vacances peuvent commencer, mais en mode confiné, pour la famille venue de Balan, dans la région lyonnaise. Car il va désormais falloir patienter sept jours avant de pouvoir profiter à 100% de La Réunion… 

 



Lundi 6 et mardi 7 juillet : dehors les paysages, dedans les voyageurs

Alors, les vacances en septaine ? “Ca nous a fait du bien de se poser un peu, on avait eu des journées bien chargées avant de partir, avec le travail et plusieurs autres choses à gérer. On avait bien besoin de quelques jours de repos !”, répond Elodie, qui a posé ses valises dans l’appartement saint-gillois depuis la veille à la mi-journée. Voilà donc une septaine qui tomberait presque à pic. En tout cas pour l’instant. Le temps de réaliser qu’ils ont pu au moins arriver à La Réunion, alors qu’il y a une semaine, ils ne savaient pas encore s’ils pourraient y parvenir, dans l’attente de les résultats de tests covid. 

“On a de l’espace, on est vraiment bien, il y a une belle terrasse. Et en plus comme il fait beau, on bronze !”, s’enthousiasme-t-elle, faisant contre mauvaise fortune bon coeur. Sept jours sur les quinze au total du séjour, un sacrifice auquel la famille s’était faite, certes.

“Si ça se passe bien, dimanche on est dehors !” 

Mais la vue des paysages environnants qu’ils ne font qu’apercevoir depuis leur logement, n’en est pas moins frustrante. “On est un peu déçus, parce qu’on aimerait pouvoir visiter, faire autre chose qu’admirer cette belle vue sur la montagne !”, soupire Elodie, qui prend son mal en patience, et en profite pour organiser la semaine suivante. Leur deuxième et dernière semaine à La Réunion, et pendant laquelle ils pourront enfin sortir. En tout cas si leur nouveau test à J+7 est négatif. “Si ça se passe bien, dimanche on est dehors !”. La famille croise les doigts. 

Du coup, leur temps libre, Elodie et son mari le mettent à profit pour peaufiner leur programme d’excursions et de randonnées, activités qui, avec le volcan, les ont motivé à découvrir la destination Réunion. Mais ils voulaient aussi pouvoir sortir en mer, pour admirer dauphins et baleines. Bémol, impossible de faire une réservation pour l’instant, et pour une fois ce n’est pas la faute du Covid. “On est déçus, on nous a dit qu’il y avait de la houle, donc pour l’instant on ne peut pas réserver”. Du coup, ils réfléchissent à se lancer dans une sortie en hélicoptère. “Mais c’est un gros budget !”. 

Une sortie impérieuse pour faire les courses

En revanche, pour l’approvisionnement des placards, il leur a fallu contourner l’isolement strict, faute de solution autre. “Mon mari est sorti, tout seul, faire les courses, en portant son masque”, confie Elodie.

Cette sortie impérieuse pour faire des courses ne s’est pas faite sans précautions. La vacancière est consciencieuse : “On fait très attention, on désinfecte un peu tout, on essaie de faire au mieux pour ne mettre personne en danger”. Ils seront de toute façon fixés ce dimanche, jour du test à J+7 qu’ils doivent passer à l’issue de leur isolement. Mais pour l’instant, ils n’ont que peu d’informations à ce sujet. “On attend un peu pour prendre rendez-vous au laboratoire, mais jusqu’à présent, on n’a pas eu d’appel de l’ARS. On aimerait savoir par exemple s’il nous sera encore nécessaire de le faire, vu qu’on doit le faire le 12 (juillet, ndlr) mais l’état d’urgence sanitaire se termine le 10 (juillet, ndlr)”. D’autant que les enfants, pour qui le précédent dépistage n’avait pas été une partie de plaisir, n’ont pas vraiment envie d’y repasser. “Ils ont du mal maintenant qu’ils savent à quoi s’attendre !”, résume leur maman. 

“On a l’habitude, après ces mois de confinement” 

En attendant, il va falloir être patients. Une fois la famille bien reposée de son déplacement depuis Lyon, il deviendra de plus en plus difficile de résister à l’envie d’aller découvrir l’île, notamment pour les enfants ! “Quand ils vont retrouver la forme, ça va les démanger !”, anticipe la maman de Thibaut, Margot et Johanne. “C’est vrai qu’il n’y a pas grand-chose à faire. Mais on a l’habitude, après ces mois de confinement ! On essaie de ne pas trop regarder la télévision quand même, mais on fait des jeux en famille, ça va, ça se passe pour l’instant”. Vraisemblablement, ce n’est pas tant d’être enfermé qui est décevant, mais plutôt de ne pas pouvoir aller à l’assaut des sentiers. 

Un de leurs seuls moyens de découvrir La Réunion est pour l’instant gustatif. Parmi les courses ramenées par le père de famille, des fruits péi. “On se régale déjà de ça, les bananes, ananas victoria, fruits de la passion… !”. Prochaine étape : se faire livrer des carrys. Une consolation toute indiquée ! 

Photos : E.L

 

 

La suite des aventures de notre famille de touristes à La Réunion à suivre dans les prochains jours sur Clicanoo. 

 

Johanne Chung To Sang 

 

 

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