[Société] 4 jours sans nouveau cas : “le creux de la vague” en attendant les retours de vacances ?

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3 cas vendredi, 3 cas samedi, puis zéro cas dimanche, lundi, mardi, et ce mercredi. Soit quatre jours d’affilée sans aucun cas confirmé de Covid-19 sur l’île. Faut-il pour autant arrêter de s’inquiéter ? Comment s’explique cette situation ? Eléments de réponse avec Christine Kowalczyk, médecin généraliste et présidente de l’Union régionale des médecins libéraux. 

Quatre jours consécutifs sans nouveau cas de Covid-19 sur l’île. Cela ne s’était pas observé depuis le début de l’épidémie à La Réunion, en mars.

Du côté de l’ARS de La Réunion, on explique en partie cette absence de nouveaux cas par le fait que “les sujets contacts des cas antérieurement signalés n’ont pas révélé de nouvelle transmission”. 

Parallèlement, le dépistage continue à se faire “à un très haut niveau”, note l’agence de santé, qui annonce, pour la semaine dernière, un chiffre de 900 dépistages pour 100 000 habitants, soit bien plus qu’au niveau national où on enregistre 700 dépistages pour 100 000 habitants. Mais cette absence pendant plusieurs jours de contaminations avérées intervient aussi dans un contexte où les tests pré-embarquements ont été rendus obligatoires, tout comme le port du masque en lieux clos. Des mesures qui assurément portent leurs fruits, pour la présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, Christine Kowalczyk. La médecin généraliste qualifie la période de “creux de la vague”. 

 

Les fruits du dépistage obligatoire avant embarquement 

 

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Depuis le 18 juillet 2020, les voyageurs doivent se faire dépister au moins 72h avant de prendre l’avion (sauf dérogation pour les passagers s’envolant le mardi). “On est donc à J+10 de ces tests obligatoires. En plus, le virus ne circule pas encore sur l’île ou peu”, dit-elle pour expliquer la situation. “Les jours précédents, on avait pas mal de tests positifs avec les arrivées de Mayotte, mais désormais, c’est tellement verrouillé qu’il n’y en a plus”, poursuit-elle. 

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La présidente de l’URML rappelle aussi que La Réunion en tant que département d’outremer, a bénéficié du dispositif de dépistage des passagers depuis déjà le 9 juin, soit bien avant la métropole, où cela commence seulement a être mis en place pour les arrivées. Chose dont elle n’est pas peu fière : “Il faut dire que la communauté médicale a bien mis la pression”. 

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Quant aux cas autochtones de ces dernières semaines, il s’agissait en grande partie de personnes qui avaient été en contact avec des voyageurs, sans qu’il y ait de cluster, avance la médecin généraliste. 

 

“On ne peut pas conclure à une absence de circulation du Covid” 

 

Mais le Dr Kowalczyk, comme l’ARS, recommande la plus grande prudence. “On ne peut pas conclure à une absence de circulation du Covid et il convient de rester particulièrement vigilant”, commente l’agence de santé. Quant à la présidente de l’URML, elle craint une recrudescence de cas dès la mi-août, aux retours de vacances de métropole. “Le virus étant importé par les voyageurs, pour l’instant, on est encore protégés par toutes ces barrières qu’ont constitué les tests, les septaines, précédemment. Mais il faut qu’on s’organise pour que 90% des passagers se soumettent au test à J+7 en revenant à La Réunion, dans quelques semaines. Pour l’instant, les gens sont encore en vacances”, explique-t-elle.

Ce dépistage qui auparavant intervenait en fin de septaine n’est plus obligatoire depuis la mise en place du nouveau protocole. Or, de nombreux cas avaient été dépistés à ce moment-là, ces dernières semaines. Un paramètre qui doit aussi être considéré pour expliquer l’absence actuelle de nouveaux cas, confirme Christine Kowalczyk, selon qui seulement 50% des voyageurs se soumettraient à ce dépistage fortement préconisé par les autorités.

 

Grippe + retours de vacances = affluence dans les laboratoires

 

“Ceux qui font le test à J+7 sont aussi les plus prudents, ceux qui vont jusqu’au bout de leur démarche. L’autre moitié est découragée devant les difficultés pour accéder aux tests dans les laboratoires, ou ne veulent plus le faire parce qu’ils ont déjà eu la mauvaise expérience du premier test avant le vol”, explique-t-elle. 

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Pourtant, c’est aussi “le seul moyen de préserver l’île”, rappelle-t-elle fermement, souhaitant d’ailleurs qu’il devienne obligatoire. D’autant que “les gens vont reprendre le travail à la mi-août”, une période sensible pendant laquelle les médecins seront sur le qui-vive, à guetter le moindre symptôme alors que l’épidémie de grippe saisonnière qui, à La Réunion, apparaît aux mois d’août et de septembre, et risque de brouiller encore les pistes. 

“Les médecins vont envoyer les patients grippés au dépistage, on ne pourra pas se permettre de ne pas le faire”, prévient-elle, anticipant une surcharge de travail pour les laboratoires, qui risquent alors de vite se retrouver débordés si une nouvelle organisation n’est pas mise en place. Ce qui devrait être chose faite dans les prochains jours, selon elle.

Dans tous les cas, “les voyageurs qui reviennent de La Réunion devront se faire dépister à J+7 et continuer à limiter leurs contacts”. Car plus on aura de cas-contact à tester, plus il y aura de jours d’attente pour les résultats des tests, et on sera obligés de mettre les gens en arrêt maladie, ce qui aura pour conséquence de reparalyser une partie de l’activité”, prévient le Dr Kowalczyk.

 

Porteur du virus même sans symptômes 

 

Enfin, l’usage plus généralisé du masque a probablement contribué à une baisse du nombre de cas. Selon la professionnelle de santé, “ça a changé la donne”, bien qu’elle regrette qu’il ait fallu le rendre obligatoire pour que les gens le mettent. “Le port du masque va limiter les cas, mais ne les empêchera pas”, note-t-elle toutefois. Car c’est une réalité : dans le cercle familial ou amical, nous sommes nombreux à baisser la garde… et le masque. Or, “on est contaminant deux jours avant de montrer les premiers symptômes”, insiste la médecin. “Il ne faut absolument pas se dire qu’on ne peut pas contaminer si on est pas symptomatique, c’est faux !”. Nous voilà prévenus. 

 

Johanne Chung To Sang 

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