Simon Osborne (Chief Executive d’ICSA) : «Il faut encourager les hommes à exercer la profession de secrétaire»

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On compte 6 000 diplômés en secrétariat à travers le monde, affirme Simon Osborne Chief Executive d’Institute of Chartered Secretaries and Administrators (ICSA). Mais est-ce que ce métier séduit les hommes autant que les femmes ? Il nous en parle.

Croyez-vous que les hommes devraient être encouragés à occuper le poste de secrétaire au sein d’une entreprise ?
Traditionnellement, plus d’hommes que de femmes exerçaient comme secrétaires d’entreprise, car il y avait moins de femmes sur le lieu de travail. À l’heure actuelle, nous avons plus d’étudiantes que d’étudiants. il est donc désormais possible d’encourager davantage d’hommes à embrasser la profession. Être un homme ou une femme dans ce rôle ne présente aucun avantage spécifique. Ce qui est important, c’est le sens du détail, un sens du pragmatisme.

Y-a-t-il des préjugés qui découragent les hommes à faire ce métier ?
Certains hommes pourraient être rebutés par le mot « secrétaire» dans le titre du poste, en pensant davantage à un assistant de bureau qu’à un poste d’autorité tel que secrétaire d’État. Il reste donc beaucoup à faire pour communiquer l’importance stratégique de ce rôle. En tant que responsable principal de la bonne gouvernance, les secrétaires d’entreprise informent les administrateurs de tout un éventail de questions juridiques, réglementaires et éthiques. Ils jouent donc un rôle essentiel et stratégique pour aider les organisations à fonctionner efficacement.

Dans quelle mesure la profession de secrétaire évolue-t-elle rapidement en raison de l’émergence de nouvelles technologies ?
Les logiciels de portail pour les conseils d’administration et le classement électronique des documents de l’entreprise, ont permis aux secrétaires de société de se concentrer sur des tâches plus stratégiques, ce qui est une bonne chose.

Quelles sont les difficultés auxquelles font face les secrétaires de nos jours ?
Le grand nombre de changements législatifs observés ces dernières années oblige les secrétaires d’entreprise à maîtriser la protection de la vie privée et la corruption.

Combien de jeunes sont formés en secrétariat dans le monde ?
On compte 6 000 diplômés à travers le monde. Il est difficile de quantifier la demande mondiale de l’emploi, car la maturité de la gouvernance et les cadres réglementaires varient d’un pays à l’autre. Cependant, l’accent croissant mis par les entreprises, les régulateurs et les gouvernements sur la gouvernance au cours de la dernière décennie nous a amenés à introduire un nouveau titre professionnel, Chartered Governance Professional, aux côtés de celui de Chartered Secretary. Cela reconnaît l’ampleur et la diversité des nouveaux rôles, tels que celui de chef de la gouvernance et de responsable de la gouvernance, qui se profilent aux côtés du secrétaire général et nous sommes confiants que cette croissance se poursuivra.

Pensez-vous que l’intelligence artificielle (IA) peut remplacer la profession de secrétaire ?
Les machines peuvent exécuter de nombreuses tâches administratives répétitives et volumineuses plus rapidement et avec plus de précision que les humains. Mais l’IA et les machines ne peuvent se substituer au jugement humain, aux valeurs, à la créativité et à la prise de décisions reposant sur le respect de l’intégrité et sur une base éthique solide.

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