Shenaz Patel : «Réaffirmer la cohérence du combat contre la déclaration ethnique entrepris en 2010»

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Shenaz Patel, écrivaine.

 

Shenaz Patel, écrivaine.

 

Écrivaine francophone, elle a déposé sa candidature pour être candidate au n°20. Toutefois, cette ancienne du Blok 104 a vu sa candidature rejetée, mardi 22 octobre, car elle a refusé de soumettre son appartenance ethnique.

Pourquoi avoir choisi le n°20 pour être candidate ?

Parce que c’est là que je vote en général. Parce que c’est là que j’avais posé ma candidature en 2010, en faisant la même démarche, celle de refuser de me classifier comme «Indo- mauritian, Sino-mauritian, Muslim or General population». Suite à cette action, à l’appel de Rezistans ek Alternativ, nous étions 104 personnes à avoir fait cette démarche et à avoir vu notre candidature rejetée.

Nous sommes donc allés devant le Privy Council, puis devant la Cour internationale des droits humains de l’ONU qui, en 2012, a émis un prononcé estimant que cette obligation, telle qu’elle existe, bafoue nos droits civiques. En 2014, un mini-amendement a permis aux candidats aux législatives de ne pas déclarer leur communauté s’ils ne le souhaitaient pas. 30 % des candidats aux élections de décembre 2014 se sont prévalus de cette possibilité et n’ont pas déclaré leur communauté.

Aujourd’hui, en 2019, l’État revient en arrière et ré-institue l’obligation de déclarer sa communauté pour être candidat aux élections du 7 novembre. Face à cette incohérence, il me semblait important de réaffirmer la cohérence du combat entrepris en 2010 en reposant de la même façon dans la même circonscription, au n°20.

Vous vous attendiez à ce que votre candidature soit rejetée. Comment prenez-vous cela ?

Ce n’est pas une surprise. Je suis dans un mood à la fois combatif et constructif. Il va falloir s’appuyer sur ce rejet pour mener le combat plus loin.

Quelle est l’étape suivante ?

Maurice se dit une démocratie. Dans une démocratie aujourd’hui, on ne peut pas refuser à un citoyen d’avoir accès à l’exercice démocratique sur la base du sexe, de la race, des revenus, etc. Or, aujourd’hui, on interdit à certains d’entre nous de participer à l’exercice démocratique sur la base d’une classification ethnique basée sur un recensement qui date de 1972. Il faudra voir si, avec d’autres personnes qui ont fait la même démarche, nous pouvons nous regrouper et porter l’affaire plus loin, pourquoi pas à nouveau devant les Nations unies.


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Lexpress

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