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Avec la tenue d’une réunion vendredi, Suraj Ray fait face à une nouvelle polémique. Mais lui se dédouane.
De nouvelles allégations ont été lancées à l’encontre du président du Mauritius Council of Social Services (MACOSS), Suraj Ray. On lui reproche, notamment, d’avoir convoqué une réunion d’urgence vendredi (1er mars), d’avoir sollicité la présence policière à ces fins, d’avoir suspendu un membre, d’avoir fait circuler un deuxième agenda suivant le walk-out de certains membres. Sans compter, d’avoir déclaré vacant le poste de sept membres du conseil. Sollicité, Suraj Ray réfute ces allégations.
Le fait que Suraj Ray ait convoqué une réunion d’urgence alors que des membres du conseil étaient en pèlerinage vers Grand-Bassin, ou encore que d’autres n’allaient pas pouvoir faire le déplacement en raison de l’embouteillage monstre, a fait beaucoup de vagues. L’invitation leur avait été envoyée par mél à 15 h 58, mercredi.
Certains se sont rendus au siège du MACOSS à Réduit en apprenant la tenue de ce comité. Mais ils ont été refoulés à la porte… par un policier. Parmi eux figurent quelques-uns des sept membres dont le poste a été invalidé par le président du MACOSS. Raison : l’expiration de leur mandat de trois ans.
«Or, selon les procédures, lorsqu’un poste est déclaré vacant, il faut que cela soit évoqué en comité afin que se tienne une assemblée générale suivie des élections pour remplacer ces personnes», affirme-t-on. Dans la foulée, on laisse entendre que c’est la première fois que les services d’un policier aient été retenus à cet effet.
Pour leur part, ceux qui étaient invités à ce comité soulignent qu’«il n’y avait rien d’urgent à l’agenda». Cependant, le comité a été houleux. Il y a eu la suspension d’un membre et le walk-out de quelques autres membres.
Par la suite, il nous revient qu’«un deuxième agenda a été circulé». Et lorsqu’un des membres restants – Gaurav Heerowa – a voulu quitter les lieux avec ce document, il aurait été malmené par d’autres et le policier présent. Interrogé, le principal concerné confirme ces dires. «Trois membres m’ont mobilisé. Et Suraj Ray a demandé au policier de ne pas me laisser partir avec le document. J’ai dû lutter pour m’en sortir», relate-il.
Quant à Suraj Ray, il récuse les allégations portées contre lui. «Le président du MACOSS a la prérogative d’appeler un comité. C’était un jour de travail normal», rétorque-t-il.
Quant à la présence policière, il explique qu’il s’était attendu à ce qu’il y ait du désordre lors du comité. «Et j’ai eu raison. J’ai eu recours à la police afin de contrôler les entrées. Il fallait lui montrer la carte d’identité pour pouvoir y accéder. Le policier détenait une liste de toute personne qui pouvait être admise à l’intérieur. Puis, il ne se trouvait pas dans la salle où se tenait le comité», dit-il.
Par ailleurs, enchaîne Suraj Ray, le membre qui a été suspendu est celui dont le nom est cité dans l’affaire de formulaires manipulés, dans le cadre des élections du MACOSS qui devaient avoir lieu en juin 2018. «La commission électorale nous avait demandé de mener une enquête sur cette affaire. Jusqu’à présent, seul un sous-comité avait siégé pour établir les procédures de l’enquête. Mais l’enquête elle-même n’a pas encore démarré. Et cela ne peut se faire si le principal concerné est en poste», affirme Suraj Ray.
D’ajouter qu’il a demandé au membre concerné de «step down» mais celui-ci aurait refusé. Il n’a donc pas eu d’autre choix que de suspendre cette personne.
Suraj Ray dément également qu’il y ait eu de deuxième agenda. «Il s’agit de mon working document. Sur un agenda, on ne peut pas tout écrire, au risque qu’il ne se transforme en un document de plusieurs pages. Par contre, tout est écrit sur mon document à moi. Lorsque Gaurav Heerowa a montré son désaccord par rapport à la nomination de cinq membres au sein du board du MACOSS, je lui ai montré mon document afin qu’il ait la preuve que c’était à l’agenda. Mais il a voulu partir avec, alors que c’est mon document personnel et que celui-ci n’a pas été circulé. Il a fait de la résistance mais finalement je lui ai dit de le prendre. Mais, je compte bien lui demander de me le retourner», déclare-t-il.
Concernant les sept postes déclarés vacants, Suraj Ray explique que le mandat, d’une durée de trois ans, de ces personnes a expiré. D’ajouter que le comité (celui-ci s’est retrouvé avec cinq membres au final) a voté pour le remplacement de trois personnes à des postes de l’exécutif. À savoir, les deux vice-présidents Munsoo Kurrimbaccus et Radhakrishna Sadien ont été remplacés par Prakash Narain Chadee et Anooradah Pooran.
Pour rappel, Prakash Narain Chadee est celui à qui Suraj Ray avait confié la responsabilité de la gestion du MACOSS en son absence du pays, en février. Ce, alors que cette tâche aurait dû revenir au premier vice-président, Munsoo Kurrimbaccus. Cette affaire avait fait grand bruit alors.
Le poste de trésorier est désormais occupé par Ameene Khodabux. Il remplace Vidya Charan. Il nous revient que le nouveau trésorier n’est pas un membre élu du conseil. «C’est l’équivalent d’octroyer un poste de ministre à un candidat battu alors qu’un candidat élu reste sur la touche», décrie-t-on.
Sollicité, Munsoo Kurrimbaccus qui était absent du pays et qui n’était donc pas présent au comité, affirme que cette action du conseil est «illégale». «Suraj Ray n’a aucun respect pour les procédures. C’est très dangereux pour le domaine social. D’ailleurs, le président était présent lors de l’élection des office bearers. Comment peut-il agir de cette façon ? Le remaniement est un item important qui doit figurer à l’agenda. Or, il ne l’était pas», s’insurge-t-il.
Pour sa part, Vidya Charan qui n’était pas invitée à la réunion martèle que Suraj Ray a agi de manière «grotesque». «C’est au board de venir dire que le mandat de telle ou telle personne va expirer. On appelle alors une assemblée générale et l’on procède au vote pour l’élection des nouveaux titulaires. Or, Suraj Ray a pris la décision seul et en a informé le conseil», déplore-t-elle.
Radhakrishna Sadien, lui, est resté injoignable. Il est actuellement en déplacement à l’étranger pour des raisons professionnelles. Les trois membres délestés ne comptent pas rester les bras croisés.
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