Selahattin Demirtas, le leader des Kurdes de Turquie, appelle à voter Imamoglu pour la mairie d’Istanbul

0
155

[ad_1]

L’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) est emprisonné depuis 2016 à la prison de haute sécurité d’Edirne.

Par Publié aujourd’hui à 12h23

Temps de Lecture 1 min.

Article réservé aux abonnés

Selahattin Demirtas, dans sa prison, sur une photographie fournie par le Parti démocratique des peuples (HDP).
Selahattin Demirtas, dans sa prison, sur une photographie fournie par le Parti démocratique des peuples (HDP). AP

Selahattin Demirtas, le leader des Kurdes de Turquie, actuellement en détention, a appelé ses partisans à voter pour Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition pour l’élection du maire d’Istanbul qui aura lieu pour la seconde fois dimanche 23 juin. Un précédent scrutin, organisé le 31 mars, a été annulé à la demande du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), aux manettes du pays depuis dix-sept ans.

Dans un Tweet publié mardi 18 juin, l’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) affirme sa préférence pour Imamoglu, pour faire barrage à « l’inimitié, la polarisation croissante de la société, la revanche, la haine, la rancune » qui caractérisent la culture politique du camp adverse, celui des islamo-conservateurs au pouvoir.

Emprisonné depuis 2016 à la prison de haute sécurité d’Edirne (Thrace orientale), Selahattin Demirtas n’est pas autorisé à tweeter, mais ses proches le font pour lui. Ses messages sont lus attentivement, à Istanbul surtout, où résident et travaillent près de trois millions de Kurdes, ce qui fait d’elle « la plus grande ville kurde de Turquie ». Le vote kurde sera décisif lors du scrutin du 23 juin.

« Soutien au terrorisme »

Troisième formation au Parlement, le HDP a recueilli près de six millions de voix aux dernières législatives du 24 juin 2018. Lors des municipales du 31 mars, le HDP a conquis plusieurs localités du Sud-Est. Par la suite, neuf d’entre elles ont été privées de leurs maires. Ceux-ci ont été déboutés par la Haute Commission électorale (YSK), à la demande de l’AKP. Par ailleurs, neuf députés ainsi qu’une cinquantaine de maires du HDP sont toujours en prison.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Istanbul, enjeu capital pour le président Erdogan

Pour les deux dernières élections présidentielles, d’août 2014 et juin 2018, Selahattin Demirtas s’était porté candidat contre le numéro un turc : Recep Tayyip Erdogan. La dernière fois, au printemps 2018, il a fait campagne depuis sa cellule. Accusé de « soutien au terrorisme », pour avoir évoqué, en 2013, le « Kurdistan », cet ex-avocat de 46 ans a comparu, mercredi, devant le tribunal de la prison de Sincan à Ankara.

Au cours de son audition, il s’est étonné d’être jugé pour l’emploi du mot Kurdistan alors que Binali Yildirim, le candidat de l’AKP, parti au pouvoir, pour l’élection à la mairie d’Istanbul, avait employé le même mot, le 6 juin, à Diyarbakir, dans le sud-est du pays, pour courtiser l’électorat kurde. « Il devrait être assis à côté de moi », a-t-il fait remarquer.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: